Le nouveau gouvernement est la …….enfin (2/3)

Par Citoyenhmida

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Une fois passé le moment de soulagement de savoir que notre pays disposait enfin d'un gouvernement après 6 mois de discussions, de blocage, de bâtons dans les roues, de discussions, de menaces et enfin de bon sens, il nous faut décortiquer la listes des heureux non pas pas élus mais "désignés", ou "nommés" pour occuper les confortables bureaux climatisés des différents ministères et les bancs moins confortables réservés aux membres du gouvernement sous la coupole du Parlement.

Voilà donc la liste complète de ces messieurs-dames, avec indication du parti politique qu'ils représentent.

Cela donne dans le détail la répartition suivnte:

D'abord, l'ancienne majorité est représentée par :

P.J.D. > le chef du gouvernement, un ministre d'état,4 ministres pleins, 2 ministres délégués et 4 secrétaires d'état soit 13 postes

R.N.I. > 5 ministres pleins et une secrétaire d'&état, soit 6 postes

M.P. > 2 ministres pleins - si l'on accepte le tour de passe-passe consistant à considérer Mohamed Hassad comme un un "harakiste" et 3 secrétaraits d'état soit 5 postes.

P.P.S. > 2 ministres pleins et 1 secrétariat d'état soit 3 postes.

Les nouveaux venus invités à partager le gâteau gouvernemental et assurer une majorité confortable à Monsieur EL OTHMANI sont présents :

U.C. > 1 ministère plein et un secrétariat d'état soit 2 postes.

Enfin, l'invité-surprise de ce gouvernement, dont on peut se demander ce qu'il y fait et qu'elle est exactement la raison de sa présence, hérite d'une représentation aussi intéressante qu'inattendue :

> U.S.F.P. avec 2 ministres délégués et un secrétariat d'état, c'est-à-dire 3 postes pour ce parti dont Benkirane ne voulait pas et dont on se demande en fait ce qui justifie sa présence dans ce gouvernement.

Et enfin, last but not least, les personnalités sans appartenance politique, les technocrates, les "hommes du palais" comme aiment à les qualifier la presse française, ne sont pas les moins représentés :

> S.A.P. (sans appartenance politique) : 3 ministères régaliens, 2 ministères délégués, 1 secrétariat d'état et le Secrétariat Général du Gouvernement. soit 7 postes.

Un rapide tour d'horizon permet de voir que le P.J.D. malgré sa forte présence ne tient absolument pas les commandes du gouvernement dont la conduite d'une part de la politique économique et financière est confiée au R.N.I. (finances, agriculture au sens très large, industrie, commerce et investissements, justice) et d"'autre part la politique diplomatique et séccuritire est entre les mains de technocrates aguerris (affires étrangères et intérieur).

Le P.J.D. - qui à l'air de contenter de peu - dirigera les ministères à vocation sociale comme l'emploi, confié à Mohamed Yatim, le syndicaliste dévoué à Benkirane, les affaires de la femme et de la famille, coiffée par l'inflexible Bassima Hakkaoui, les relations avec la société civile orchestrées par Mutsafa El Khalfi. Le parti de la lampe pourra donc continuer en toute quiétude son travail sur le terrain et préparer les prochaines échéances électorales. Nous savons tous que les islamistes jouent sur le long terme et qu'ils manquent par ailleurs cruellement de cadres de haut niveau.

N.B. : Pour terminer ce tour d'horizon sur le gouvernement Othmani, il est nécessaire d'en démonter la construction et d'essayer d'en définir les contours personnels et régionaux des différentes personnalité qui le composent. Ce sera le thème d'un prochain billet.

A SUIVRE DONC DE NOUVEAU .....