Inflammation des voies aériennes et bronchoconstriction lors d'un épisode asthmatique. Les voies aériennes rétrécissent et voient leur section diminuer du fait de l'inflammation, causant des sifflements.
Source iconographique et légendaire: https://new.wikipedia.org/wiki
Nous avons réalisé un essai de phase 3b multicentrique randomisé, en double-aveugle, à groupes parallèles et contrôlé par placebo (MUSCA) dans 146 hôpitaux ou centres de recherche situés dans 19 pays dans le monde. Les participants éligibles étaient âgés de 12 ans ou plus, souffraient d’asthme éosinophilique et présentaient un historique de deux exacerbations au minimum nécessitant un traitement au cours des 12 mois précédent le dépistage, malgré l’utilisation régulière de corticostéroïdes inhalés à haute dose ajoutés à d’autres médicaments de contrôle (prévention). Les critères d’exclusion comprenaient le tabagisme contemporain à la présente étude ou un tabagisme ancien avec un historique d’au moins 10 paquets – années. Nous avons réparti les participants de manière aléatoire (1:1) par pays pour recevoir une injection sous-cutanée de mepolizumab 100 mg ou [le placebo plus les soins selon les normes en vigueur], toutes les 4 semaines pendant 24 semaines (la dose finale étant administrée au cours de la semaine 20). La randomisation a été effectuée à l’aide d’un système vocal interactif ; avec permutation de blocs de six à séquence générée par ordinateur. Les deux traitements étaient d’apparence identique et administrés à l’aveugle ; ni les patients, ni les investigateurs, ni le personnel des sites de l’étude, ni l’équipe de l’étude en général (…) n’avaient accès au tableau de randomisation. Le critère principal d’évaluation de l’étude était le changement moyen à partir de la ligne de base du score total obtenu au Questionnaire Respiratoire de Saint Georges (QRSG) à la semaine 24 dans la population en intention de traiter modifiée (ITT modifiée) (…). L’innocuité du médicament à l’étude était évaluée chez tous les patients qui en avaient reçu au moins une dose (analysée en fonction du traitement contemporain reçu). (…).
Nous avons recruté les patients entre le 11 décembre 2014 et le 20 novembre 2015, et l’étude a été réalisée entre le 11 décembre 2014 et le 10 juin 2016. La population ITT modifiée comprenait 274 patients recevant le mepolizumab 100 mg et 277 patients recevant le placebo. Le groupe mepolizumab a montré de significatives améliorations à la semaine 24 versus placebo du score QRSG (estimation moyenne des moindres carrés [Erreur Type -ET-] du changement à partir de la ligne de base -15.6 (1.0) versus -7.9 (1.0), une différence entre les traitements de -7.7 (Intervalle de Confiance [IC] 95% de -10 à -4.9 ; p<0.0001). Aucun décès n’est survenu au cours de l’étude. 192 (70%) patients sur les 273 qui recevaient le mepolizumab et 207 (74%) patients sur les 278 qui recevaient le placebo ont rapporté au moins événement indésirable au cours du traitement, le plus commun d’entre eux étant céphalée (chez 45 [16%] patients recevant le mepolizumab versus 59 [21%] recevant le placebo) et nasopharyngite (chez 31 [11%] patients recevant le mepolizumab versus46 [17%] recevant le placebo). 15 (5%) patients et 22 (8%) patients ont rapporté un événement indésirable grave pendant le traitement dans les groupes mepolizumab et placebo, respectivement ; le plus fréquent étant asthme dans les deux groupes (chez trois [1%] patients recevant le mepolizumab versus neuf [3%] recevant le placebo).
Le mepolizumab était associé à de significatives améliorations de la QVLS chez les patients souffrant d’asthme éosinophilique sévère, et ont présenté un profil d’innocuité similaire à celui du placebo. Ces résultats soutiennent l’utilisation du mepolizumab comme traitement d’appoint aux soins prodigués selon les normes en vigueur chez les patients atteints d’asthme éosinophilique sévère. Prof Geoffrey L Chupp, MD, publication en ligne en avant-première, 5 avril 2017
Financement : Glaxosmithkline
Source : The Lancet Online / Traduction et adaptation : NZ