Le #JeudiAutoEdition est un rendez-vous que je suis de très près depuis un petit moment et n'ayant pas toujours une lecture sous la main, je préfère mettre en avant un ou une auteur(e) auto-édité(e), ce qui, je l'espère, vous permettra de le ou la connaître un peu plus et pourquoi pas, la curiosité fera le reste ...
Cette semaine, c'est au tour de Erika Boyer
Photo prise sur la page facebook de l'auteure
Pour commencer, pouvez-vous nous faire une petite présentation rapide pour ceux et celles qui ne vous connaissent pas encore ? (D'où vous venez, les études faites, etc.)
Bonjour à tous ! Je m’appelle Erika, je suis dans l’année de mes vingt-sept ans et j’habite près de Bordeaux avec mon fiancé et toutes nos petites bêtes. Je suis l’auteure du roman ‘Pardon’, qui raconte le difficile amour d’un frère pour sa soeur.
Mon parcours scolaire n’est pas particulièrement intéressant. En quête de ma voie, j’ai emprunté différents chemins mais j’ai chaque fois fait demi-tour en réalisant que ce n’était pas fait pour moi. À la place, je me suis mise à travailler très tôt et je suis entrée dans la vie active assez jeune. Puis, j’ai enfin trouvé ce qui me correspondait, une chose qui m’accompagnait depuis le début mais à laquelle j’avais parfois peu de temps à accorder : l’écriture.Quel est votre univers livresque ?J’ai un fort penchant pour la romance. J’aime l’amour, sous toutes ses formes. Mais outre ce genre littéraire, j’aime les sujets forts ou tabous qui poussent à la réflexion et qu’on retrouve dans l’érotisme ou le contemporain, par exemple. Et sinon, je suis ouverte à tout avec une nette préférence pour le policier et, depuis peu, la littérature jeunesse avec une touche de fantastique.Qui vous a donné l'envie d'écrire à votre tour ? Quel est votre objectif lorsque vous écrivez ? (Donner du plaisir, vous évader, faire partager, etc.)Qui ? Personne en particulier. Moi-même. J’affectionne certains auteurs et j’en admire plusieurs, notamment Colleen Hoover, mon auteure préférée, ou encore Agnès Ledig, Benjamin Alire Saenz ou Mathias Malzieu, pour leur style, mais je n’ai pas trouvé l’envie d’écrire dans les lignes d’une autre personne. C’était un besoin profond et c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle je couche mes pensées sur papier. Ensuite, mon objectif restera toujours de faire ressentir quelque chose. De la joie, de la peine, de la colère… n’importe quoi, juste de l’émotion. Aussi, j’espère atteindre les gens en partageant mes propres pensées et peut-être leur offrir une nouvelle perspective sur certains sujets, comme celui de l’inceste que j’ai abordé dans mon premier roman. L’écriture me permet d’exprimer le trop-plein de sentiments qu’il y a en moi et en faire des livres me donne la possibilité de partager tout ça avec d’autres personnes.Comment s'est déroulé l'écriture du roman (ou des romans) ?Pour mon tout premier roman, je reconnais avoir fait du « freestyle ». Je m’étais imposé un minimum de pages par jour et j’ai laissé libre cours à mon imagination. Je savais de quoi je voulais parler, j’avais les grandes lignes, donc j’ai écrit. Je pense d’ailleurs que cela se ressent au travers des quelques longueurs du récit. Pour mon second, j’ai donc choisi de suivre un plan. Cette fois, c’était très carré avec des fiches personnages et des notes détaillant tout ce qui allait se passer dans chaque chapitre. Pour celui-ci (qui sortira cet été), j’ai peut-être été trop carrée, justement ? Le troisième est un récit à quatre mains donc j’écris mon chapitre et mon amie écrit le second, et ainsi de suite. Quant au quatrième que je vais entamer, je vais rester sur l’idée du plan mais en étant moins précise, afin de laisser un peu plus de liberté et de surprise à ma plume. Je tente, jusqu’à trouver ce qui me semble le mieux !Vous imposez-vous un rythme d'écriture ou écrivez-vous quand l'inspiration est là ?Je ne me force jamais à écrire mais je ne suis jamais à cours d’inspiration non plus. Le plus souvent, c’est de temps que je manque. Généralement, je m’impose un minimum chaque jour mais si je vois que ma journée est trop chargée, je n’écris pas. J’écris très mal sous pression…Pourquoi avoir choisi l'auto-édition ?J’ai aimé l’idée de pouvoir faire ce que je voulais, de ne pas avoir à modifier mon texte, de pouvoir faire la couverture comme je l’entendais, de choisir le format du livre, etc. Je ne suis pas contre la publication classique par une maison d’édition, bien au contraire (il faut reconnaître que pour la promotion c’est nettement mieux, on peut ainsi être dans les magasins et toucher un plus large public), mais j’adore l’indépendance qu’offre l’auto-édition. Cela me permet, par exemple, de proposer mes versions numériques gratuitement, chose qui serait sûrement impossible avec une maison d’édition. En d’autres mots, j’aime ma liberté.Comment avez-vous vécu l’enthousiasme des premiers lecteurs ? Le retour des critiques, positives comme négatives.Je n’y croyais absolument pas. Aujourd’hui encore, j’ai du mal à réaliser. J’ai eu énormément de retours et ils sont tous positifs. Il y a des avis mitigés, bien sûr, mais rien de réellement négatif. Du coup, j’ai été agréablement surprise et cela m’a donné confiance en moi. Aussi, je pensais être lue par mes amis et quelques personnes, éventuellement, mais mon premier roman a beaucoup intéressé et, au final, j’ai eu bien plus de lecteurs que je ne l’espérais. Je ne parle pas là de 100 personnes, mais quand même, plus que la dizaine que j’attendais !Comment s'est passé le choix de la couverture du roman ? Y avez-vous participé ? Si non, qu'auriez-vous changé ?J’ai fait appel à une amie graphiste et illustratrice pour m’aider car je n’ai aucune compétence à ce niveau. (C’est d’ailleurs une autre amie artiste qui travaille sur la couverture de mon second roman.) Je lui ai expliqué ce que je voulais et elle a travaillé dessus, puis, elle a apporté des modifications au projet en fonction de mes remarques et j’ai finalement obtenu exactement ce que je voulais.Si vous pouviez donner vie à l'un de vos personnages, lequel choisiriez-vous et pourquoi ?C’est une question très dure, je suis très attachée à mes personnages… Si je ne parle que de ceux présents dans mon premier roman (puisque c’est le seul qui est sorti, à ce jour), je dirais David. J’adore le petit Ismet et je lui donnerais vie avec grand plaisir mais David est un homme dont le monde aurait bien besoin. Il est cool, amusant, ouvert d’esprit, passionné, bon… Je l’adore et c’est d’ailleurs le protagoniste qui a le plus plu à mes lecteurs !Je triche un peu en parlant du second roman qui n’est pas encore paru. Pour celui-ci, même si, là encore, j’ai beaucoup d’affection pour tous les personnages, je donnerais vie à Stecy. Je crois que c’est simplement parce qu’elle représente mon idéal féminin et que j’aimerais beaucoup devenir son amie et être là pour elle. (Mais je ne dirais pas non à son frère !)Sur quel projet êtes-vous en ce moment ?Actuellement, je travaille sur un récit érotique à quatre mains. C’est un style très différent de ce que j’ai fait jusqu’ici et c’est pour un public bien spécifique, tout le monde ne pourra pas le lire. Mais je prends beaucoup de plaisir à l’écrire. En parallèle, j’attends après ma fameuse amie graphiste pour continuer notre projet de livre d’enfant, et je vais me lancer sous peu dans un roman M/M. Une dystopie m’attend aussi sagement, ainsi que le spin-off de mon second roman, mais je n’ai que deux mains ! Malheureusement…Auriez-vous des conseils d'écriture pour nos jeunes débutants ?Je suis très mauvaise pour les conseils. Ma seule recommendation serait d’écrire avec le coeur. C’est peut-être un peu bête mais je pense qu’un livre qui ne vient pas du fond de nous n’a pas de sens réel.Un petit mot pour la fin ?Merci beaucoup pour cette interview et merci d’aider les auteurs auto-édités qui ont bien besoin de cette publicité. C’est vraiment un geste très gentil de ta part. Merci également à ceux qui ont lu mon interview et qui s’intéresseront peut-être à mes écrits. Si oui, j’espère que vous y trouverez du plaisir ! Et je vous invite à me rejoindre sur Facebook si le coeur vous en dit... Merci encore !- Petit + -Afin de parler du roman en lui-même, Pardon, qui mieux que l'auteure pour le faire ? Et tout en idéo, quelle chance ♥