Critiques Séries : Harlots. Saison 1. Pilot.

Publié le 06 avril 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Harlots // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Hulu, le service de streaming, continue lui aussi de proposer des séries originales et la dernière en date est en l’occurence Harlots. C’est un peu Maison Close mais fait de la bonne façon. Créée par Alison Newman (Femmes de Footballeurs) et Moira Buffini (Jane Eyre, Tamara Drewe), la série nous plonge alors dans un Londres du XVIIIe siècle tout en restant une comédie. Et pour le coup, ça fonctionne étrangement bien. L’avantage de Harlots c’est de ne pas avoir été comme elle avait été vendue par les promos. En effet, la série est filmée comme un drame de mafieux, bourré de casting qui sont plus là pour le jeu d’acteur que pour leur nom de star, et puis il y a une façon bien sympathique d’équilibrer la place des femmes dans la société de l’époque avec les relations qu’elles entretiennent avec les hommes. La série pourrait souffrir du fait qu’elle veut tout être tout le temps, mais elle sait ce qu’elle fait, ce qu’elle raconte, et du coup on passe un vraiment beau moment. Ce premier épisode aurait pu être un raté mais c’est tout le contraire. La série cherche aussi à parler de ce système qui ne fonctionne plus et qui peut transformer tout ce qu’il touche en quelque chose de commun. La série ne fait pas dans la référence à tire larigot, ce qui lui sied bien aussi, préférant se reposer sur ce qu’elle peut dire de la société de l’époque plutôt que de jouer la carte nostalgie avec des noms connus.

Propriétaire d'un bordel londonien, Margaret Wells, lutte pour élever ses filles dans les années dix-sept cent

Cet épisode cherche à ne pas trop raconter cette histoire au travers des yeux de ces prostituées. La série préfère équilibrer cela avec des intrigues plus personnelles et moins centrées sur le côté bordel de Harlots. Et ça c’est rassurant car la série n’en fait plus des caisses et le résultat est à la hauteur des attentes. Côté mise en scène, Cody Giedroyc, parvient à proposer quelque chose de très intéressant proche des séries policières et sombres de BBC One. Je pourrais parler notamment de Ripper Street ou même de Peaky Blinders pour le côté très coloré de la série. Si ces trois séries ne racontent pas la même chose, la mise en scène dénote ici un peu avec le reste même si c’est aussi pour démontrer un visage plus sombre de la prostitution tout en restant joviale afin de rester fun. Après ce premier épisode, difficile de savoir dans quelle direction Harlots compte vraiment aller mais je suis intrigué et j’ai bien envie de le découvrir. Harlots est une série de laquelle je n’attendais rien du tout à part d’être surpris et je l’ai été. Je ne m’attendais pas du tout à un objet aussi intéressant que celui que j’ai sous les yeux et c’est ainsi plutôt rassurant. Si c’est parfois un peu too-much, pour le moment ce trop sied bien à une série qui a un casting suffisamment inconnu pour ne pas jouer sur la carte « connu ».

Note : 7/10. En bref, une belle entrée en matière.