Allo, allo ? Laïcité et lutte contre l’islamisme : les grandes oubliées de cette fin de campagne

Publié le 05 avril 2017 par Delanopolis
Votre nouveau Pot-aux-Roses !
1 – Elections chez les lemmings

C’est à croire que, ces dernières semaines, il n’y a eu ni attaque à Orly, ni au Louvre, ni meurtres à Londres ou à Saint Petersbourg.
L’autruche n’a jamais eu la tête aussi profondément enfoncée dans le sable. Parallèlement, même s’il n’est guère possible d’établir des statistiques sur le sujet, les signes ostensibles d’appartenance à l’islam rigoriste pullulent comme jamais dans l’espace public.

En réalité, Salafistes et autres intégristes se délectent de ces élections françaises où des candidats se disputent le droit de ne rien faire, préférant égrener les mesures non finançables et autres promesses d’ivrognes plutôt que de réfléchir aux moyens d’endiguer le péril que la charia fait courir à la République et aux libertés.

L’Etat lui-même est de plus en plus gangrené, comme en témoignent les ahurissantes interventions de l’Observatoire de la laïcité, organisme financé par les deniers des contribuables, dans la campagne électorale. Rappelons que, selon ses statuts, cet organisme « assiste le Gouvernement dans son action visant au respect du principe de laïcité en France ». Autant confier la victime à son bourreau …
Profitant de la publication de son rapport annuel 2016-2017, l’Observatoire se surpasse en effet dans le «pas d’amalgame». Il s’inquiète du « contexte des attentats qui persiste fait à la fois d’inquiétude, d’émotion mais aussi de confusion entre ce qui relève de la laïcité et ce qui relève d’autres champs dont le radicalisme violent et le terrorisme». Bref, il ne faut surtout pas établir, selon lui, de lien entre l’affirmation islamique dans les rues et ses prolongements terroristes. Cette théorie de la séparation étanche entre islam radical, islamisme et terreur est le ciment d’une lâcheté qui obscurcit le jugement, interdit de rechercher les conséquences logiques du raidissement communautaire actuel et, pis encore, de penser le futur.

Se surpassant, le président de l’Observatoire, Jean-Louis Bianco, formule le souhait «que, dans le débat sur la laïcité, certains médias, certains élus et certains intellectuels qui aujourd’hui cèdent au « culte de l’immédiateté » ou à celui du « clash », adoptent demain une position plus responsable, prenant le recul nécessaire à l’analyse. Nous nous permettons d’appeler l’ensemble des médias, évidemment seuls juges de leur politique éditoriale, à la prudence».

Mieux que la censure, l’appel à l’autocensure. Et le tout sous le couvert du gouvernement !

On se croirait sur France Télévisions…

Suit évidemment la sempiternelle disculpation des fondamentalistes qui, au fond, ne prospèrent que parce qu’on n’a pas suffisamment inondé les banlieues de subventions. «La laïcité», poursuit Bianco, «ne peut pas répondre à tous les maux de la société qu’il s’agisse de la ghettoïsation de certains quartiers ou de la perte de repères et de confiance dans l’avenir ... il ne suffit pas de convoquer le principe de laïcité et de dénoncer les discriminations ou la ghettoïsation, il faut combattre celles-ci par des politiques publiques beaucoup plus vigoureuses que cela n’a été le cas jusqu’ici.»
Il serait décidément d’urgence républicaine de dissoudre ce laboratoire de la soumission bobo. Hélas, aucun candidat n’y a encore songé ...


2 – Onze à table, treize avec les présentateurs

Le brave Poutou a enfin montré son utilité : il a volé au secours de la bureaucratie européenne en disant que non, décidément et fermement non, ce n’est pas bien de prendre de l’argent à Bruxelles pour rémunérer ses permanents à Paris, c’est même du vol. Que voilà un inattendu défenseur de la morale bureaucratique communautaire !

Il est, en fait de gauchiste, ce qu’on a pu constater avec Sartre pour les péripatéticiennes : certains sont respectueux.


3 – Vivement les législatives !
Les Français, voyant comment ils sont gouvernés et constatant chaque jour un peu plus qu’ils risquent de l’être encore plus mal après la présidentielle, sont sagement en train de décider, dans le tréfonds de leur subconscient, qu’ils ne donneront de majorité à personne après les seules élections qui comptent vraiment : les législatives.

Ainsi ces partis ineptes et inaptes verront-ils au moins leur capacité de nuisance limitée. Le désordre subséquent aura une autre grande vertu : nos partenaires communautaires n’oseront rien réclamer à la France et ne sauront d’ailleurs pas à qui s’adresser. Draghi en sera quitte pour racheter davantage de dette publique et le bal de la dilapidation pourra continuer à être donné en France, pays où Dieu vit et où les dettes sont abolies.

De ce point de vue Mélenchon, qui assume crânement leur non-remboursement, verbalise un espoir secret des Français. Cela pourrait lui valoir quelques points de plus, histoire de rendre le scrutin plus incertain encore.


4 – Hamon nous les uns les autres

L’hypothèse d’un désistement de Mélenchon en faveur d’Hamon s’est insensiblement transformée en son inverse, au fur et à mesure de la montée sondagière du Chavez bien de chez nous.

Une telle occurrence est fort peu probable car jamais le PS n’acceptera de ne pas avoir de candidat. En outre, elle assurerait à Macron deux ou trois pourcents supplémentaires venant de l’aile droite du PS qui reste fidèle pour l’heure au candidat officiel de son parti.
S’il reste une chance d’éviter que Macron soit président de la République, c’est bien qu’Hamon se ressaisisse un peu.