Du 10 mai au 10 juillet 2017 au Musée de l’Homme..
IMPRESSIONS MÉMORIELLES est une exposition qui réunit le travail de 10 photographes français et d’outremer, africains, brésiliens, sur le thème de la traite négrière et de l’esclavage.
Chacun d’eux propose un regard artistique et contemporain sur un sujet longtemps refoulé, occulté, dénigré. Il s’agit de comprendre, de remonter les traces de l’esclavage à travers les lieux, les manifestations, les stigmates et ce qui dans le temps marque la traite négrière. Au bout de siècles d’un traitement inégal, injuste et abominable, il faut démystifier et instruire.
La date d’ouverture de l’exposition au Musée de l’Homme, le 10 mai, correspond au jour commémoratif en Métropole de l’abolition de l’esclavage.
Des débats réuniront des écrivains, poètes, musiciens, historiens, conteurs, qui permettront des échanges avec le public.
Cette exposition grand public comporte un volet particulier adressé aux établissements scolaires. Un partenariat pédagogique est mis en place pour les écoles et lycées, un appel est lancé afin d’inciter les professeurs à visiter l’exposition avec leurs élèves. Les visites bénéficient de la présence d’artistes, des ateliers de lecture d’images sont organisés à la demande.
Depuis la loi Taubira du 21 mai 2001 où la République Française reconnaît comme crime contre l’humanité la traite négrière et l’esclavage, le traitement de la mémoire change en France et dans le monde.
» Ce que les créateurs, quelque soient les arts, peuvent faire, c’est se jeter à corps perdu dans cette histoire, multiplier les regards, multiplier les voix, dire comment on perçoit cette histoire, comment on la porte, comment on en est l’héritier et surtout comment on en est les ancêtres de l’avenir. »
Christiane Taubira, documentaireAfricaphonie
L’exposition « Kréyol Factory » en 2009 à La Villette témoignait de la diversité artistique des mondes créoles dans la création contemporaine. L’ouverture du mémorial de l’abolition de l’esclavage à Nantes en 2012 et l’ouverture du mémorial ACTe ou Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la Traite et de l’Esclavage en Guadeloupe, inauguré en 2015, sont la preuve qu’il est indispensable de fédérer la population autour d’un passé commun, qui pose la question de la liberté et du vivre ensemble.
La revendication esthétique de la représentation photographique de l’esclavage et de la traite négrière est assez récente. Samuel Nja Kwa fait partie des photographes qui proposent un regard contemporain sur cet héritage. À l’initiative de ce projet, il s’est orienté vers une exposition collective afin d’enrichir et élargir la réflexion, parce qu’il est temps d’aborder un sujet aussi sensible que celui de la servitude et de l’exploitation de l’homme de manière pédagogique, libérée et incontestable.
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