Après seulement 8 épisodes, la Fox vient de conclure son échappée mutante qu'est la première saison de Legion. Si l' épisode pilote nous semblait confus, la série parvient à nous rassurer au delà de nos espérances.
Un joyeux bordel. Après le début de Legion, ce que l'on craignait surtout, c'est que l'histoire de ce feuilleton super-héroïque devienne une chasse à l'homme classique, manichéenne et convenue. Mais au fur et à mesure de la saison, on s'enfonce dans un brouillard scénaristique qui vient retranscrire la schizophrénie aigüe du personnage principal. Là encore, la série nous fait peur à force de se complexifier et de s'auto-congratuler dans un fil narratif sans queue ni tête. Finalement, tout prend forme à mesure que les rôles s'intensifient et que les antagonistes se définissent, le tout achevé dans un final en apothéose.
Orchestré de main de maître. Là réside la force de Legion, dans la perspective de nous offrir un ennemi invisible et qui trouve sa force dans la confusion psychologique de notre protagoniste, et donc la nôtre. On est d'abord troublé, perdu, effrayé, et finalement récompensé pour notre patience, notre dévotion à un show qui se joue de nous et nous pousse dans nos retranchements. Avec son traitement graphique et son aspect psychédélique terrifiant, Noah Hawley vient de créer l'une des meilleures séries super-héroïques.
Sous le soleil couchant de la Fox, la saison 1 de Legion s'est terminée ce mercredi 29 mars.
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