En effet, comme son nom l'indique, c'est par l'intermédiaire d'un clavier virtuel spécialisé, désormais inclus dans l'application mobile de la banque, que Westpac Keyboard insère de nouvelles fonctions dans toutes les solutions de messagerie sociale du marché – Facebook Messenger, WhatsApp, Twitter, Snapchat, WeChat… – ainsi que dans les SMS. Pour en profiter, l'utilisateur doit simplement l'activer sur son iPhone et sélectionner le compte par défaut sur lequel il souhaite imputer les opérations qu'il réalisera.
Dès lors, le clavier additionnel devient accessible d'une pression du doigt sur l'icône idoine du système, mettant à disposition du mobinaute 3 options parfaitement adaptées à un contexte de messagerie : le transfert d'argent instantané, le partage d'un code de retrait sur GAB et l'envoi des coordonnées bancaires. Notons que ces capacités étaient d'ores et déjà proposées par l'app de Westpac, la véritable nouveauté consiste donc à permettre à ses clients de les utiliser sans avoir à quitter leur plate-forme favorite.
Les avantages de cette approche sont conséquents en comparaison des chatbots, notamment dans l'état encore embryonnaire de l'« intelligence artificielle » de ces derniers. Outre l'intégration automatique dans toutes les solutions existantes et à venir, sa facilité d'usage constitue l'une de ses principales qualités. Pour un code de GAB, par exemple, l'utilisateur rédige son message normalement (le clavier possède aussi, évidemment, une section alphabétique), puis n'a qu'à presser un bouton et saisir le montant pour insérer le code qui permettra au destinataire d'effectuer son retrait.
Avec cette innovation, finalement peu complexe d'un point de vue technique, Westpac touche à un enjeu majeur de la banque de demain : l'immixtion transparente des services financiers au cœur de la vie quotidienne de ses clients (consommateurs ou entreprises). La première étape se limite ici à l'univers des relations sociales entre individus, elle pourrait ensuite être déclinée – sous une forme qui reste à imaginer mais toujours plus « invisible » – dans des échanges commerciaux, sur les médias sociaux et ailleurs…