Les chercheurs ont tenté d'évaluer l'usage de ces NPS par les jeunes adultes " night-clubers " par entrevues et échantillonnage et tests de cheveux. Ce groupe est utilisateur fréquent de drogues, dont l'ecstasy : une étude précédente étude de la même équipe a en effet constaté que c'est le cas de 70% de ce public, pour l'ecstasy ou les bath salts, et parfois sans le savoir. Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont recueilli des échantillons de cheveux de 80 jeunes adultes à la sortie de boîtes de nuit et de soirées newyorkaises et les ont testés pour 82 substances, dont NPS et métabolites par chromatographe en phase liquide à haute performance (HPLC) couplé à un spectromètre de masse.
L'analyse des cheveux s'avère un moyen fiable pour évaluer l'exposition à ces substances et en particulier pour recueillir des données rétrospectives sur l'usage à long terme. Car ces NPS sont indétectables dans l'urine, le sang ou la salive, dans les jours qui suivent la consommation. Les cheveux en gardent la trace, des mois après l'utilisation. Ici, sur 80 échantillons testés,
-20% sont testés positifs pour au moins une NPS et plus souvent pour les bath salts (cathinone synthétique).
-Mais d'autres substances sont également détectées. En particulier, la Flakka, une drogue de synthèse qui entraîne des comportements hyper-agressifs et violents. Ainsi que de nouveaux stimulants appelés 4-FA et 5/6-APB.
, y compris pour ces nouvelles substances, avec à la clé, un état des lieux possible de la prévalence de l'usage de ces nouvelles drogues. Les tests capillaires restent donc un outil de détection puissant Des tests précieux donc pour la recherche, et grâce à leur capacité d'antériorité, sur l'évolution des modes de consommation.
Journal of Analytical Toxicology 04 March 2017 doi.org/10.1093/jat/bkx020 Hair Testing for Drugs of Abuse and New Psychoactive Substances in a High-Risk Population