Par Cyrille Ahilgo - 31/03/2017 | 12:31
L'homme avait semé la terreur à Gao, une des villes du nord du Mali, pendant la période 2012-2013, sous l'occupation des groupes armés, jusqu'à son arrestation en décembre 2013.
C'est une décision symbolique qui était attendue par les victimes civiles et leurs défenseurs depuis des années, car il s'agit du premier procès pour juger des crimes commis sous l'occupation islamiste.
Un des chefs du Mouvement pour l'unicité et le Jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) à Gao, Aliou Mahamane Touré est notamment poursuivi pour atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat, tortures, ou encore coups et blessures volontaires.
Ce sont en tout, une dizaine de victimes, dont plusieurs directes, qui se sont constituées partie civile dans cette affaire et ont été entendues par le juge d'instruction.
Pendant la période 2012-2013, Aliou Mahamane Touré, ou commissaire Aliou comme on le surnommait, a orchestré la répression dans la ville de Gao, alors occupée par le Mujao.
Ancien vendeur de peau de bêtes natif de cette ville, Aliou Mahamane a aidé les islamistes à leur arrivée en ville et est rapidement devenu un de leurs représentants les plus zélés. Il était réputé pour battre avec son fouet les habitants, en particulier les femmes accusées d'avoir des mœurs déviantes. Un jour, selon certains témoignages, il aurait lui-même coupé la main d'un homme et tiré sur un autre.
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