Trois ans presque jour pour jour après avoir vendu son entreprise au géant des réseaux sociaux, Palmer Luckey semble avoir décidé de faire cavalier seul.
«Palmer nous manquera terriblement», a déclaré un porte-parole de Facebook au blogue UploadVR. «L’héritage de Palmer s’étend bien au-delà d’Oculus. Son esprit inventif a contribué à lancer la révolution de la réalité virtuelle moderne et a contribué à bâtir une industrie. Nous sommes reconnaissants pour tout le travail qu’il a accompli pour Oculus et la réalité virtuelle, et nous lui souhaitons que le meilleur.»
«Nous sommes reconnaissants pour tout le travail qu’il a accompli pour Oculus et la réalité virtuelle, et nous lui souhaitons que le meilleur.»
Interrogée à savoir si le départ de Luckey était volontaire, l’entreprise a refusé de répondre, ayant comme politique de ne pas commenter des décisions au sujet de son personnel. Fait intéressant, Facebook a annoncé avoir fait l’acquisition d’Oculus le 25 mars 2014, il y a presque exactement trois ans. Il n’est pas hors du commun que des clauses liées à de telles transactions demandent aux fondateurs d’une startup de rester au sein de son entreprise pour une durée prédéterminée.
Rappelons qu’en septembre dernier, Palmer Luckey s’était retrouvé dans l’eau chaude alors qu’il avait déclaré au Daily Beast avoir soutenu financièrement Nimble America, un groupe de militants anti-Clinton. Il a pris soin par la suite de préciser ses déclarations, admettant avoir versé 10 000$ US à ce groupe partisan parce qu’il croyait «que l’organisme avait des idées fraîches sur la façon de communiquer avec les jeunes électeurs à travers l’utilisation de leurs affiches». Il a également déclaré avoir l’intention de voter en faveur de Gary Johnson, candidat présidentiel à l’époque pour le Parti libertarien.
Luckey est par la suite disparu de la scène publique, et s’est absenté de tous les événements d’Oculus, alors qu’il était généralement perçu comme le principal porte-parole de la filiale de Facebook.
Puis, plus récemment, Palmer Luckey a été reconnu coupable d’avoir enfreint un accord de non-divulgation conclu avec ZeniMax lors du développement de l’Oculus Rift. Le verdict l’a d’ailleurs condamné à verser la somme de 100 millions de dollars US à ZeniMax sur un total de 500 millions partagé entre Oculus et Brendan Iribe, l’autre cofondateur de l’entreprise. Rappelons qu’Oculus a déclaré qu’elle souhaitait faire appel de la décision.