Tagada Tsoin Tsoin
L'idée de mélanger Vivaldi avec cette chimie glucosée fait son double effet (Kiss Cool). Quand on voit un bonbon, nous fondons par une métamorphose gustative faisant passer le solide en liquide avec un feu d'artifice sucré dans le palais. On imagine bien Francis Ponge décrire la fraise Tagada à l'instar du pain. Une belle promesse rouge qui, se liquéfiant dans la bouche, va essaimer ses fragrances au cœur de notre zone cérébrale des plaisirs. Bouche sucrée. Tôt ou tard, l'écœurement arrive par la satiété, le trop plein boulimique, l'excès de glucose. L'alchimie du bonbon, c'est de transformer le plaisir des yeux en délice au premier contact sur la langue. On savoure de la couleur par l'entregent d'une texture s'amollissant avec la salive. Par métaphore, la musique de Vivaldi enjolive notre frustration de voir ces bonbecs fondre sans nous.