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Hommages à Rodolfo Walsh [à l'affiche]

Publié le 30 mars 2017 par Jyj9icx6

Hommages à Rodolfo Walsh [à l'affiche]

Affiche sur le bâtiment, extraordinaire sur le plan architectural, de la Biblioteca Nacional


Le 25 mars 1977, le journaliste, écrivain, dramaturge, essayiste, militant des droits de l'homme et de la démocratie, était assassiné dans la rue, dans le quartier de San Cristóbal à Buenos Aires, par des sbires de la dictature, qui s'était installée un an auparavant, après le putsch du 24 mars 1976.

Hommages à Rodolfo Walsh [à l'affiche]

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En avril 1976, Rodolfo Walsh avait lancé son Agence de Presse Clandestine (ANCLA), avec trois autres journalistes, un homme et deux femmes. En moins d'un an, l'ANCLA a publié 200 dépêches pour dénoncer ce qu'il se passait en Argentine et en particulier l'usage que la Junte militaire faisait du campus militaire de l'ESMA, une école de mécanique de la marine transformée en centre de détention clandestin et de torture.
Hommages à Rodolfo Walsh [à l'affiche]

Son dernier texte, Carta abierta de un escritor a la Junta Militar (lettre ouverte d'un écrivain à la Junte militaire), est une pièce centrale de l'exposition monté à l'ex-Esma. C'est un original tapé à la machine prêté par le journaliste et président du CELS, Horacio Verbitsky, un militant anti-dictature qui est l'une des figures fortes de la rédaction de Página/12 et l'un des compagnons de lutte de Rodolfo Walsh.

Hommages à Rodolfo Walsh [à l'affiche]

Rodolfo Walsh, assis à gauche, au centre et tous les regards convergent vers lui


Deux hommages lui sont rendus en ce moment à Buenos Aires, l'un à la Biblioteca Nacional, qui expose des manuscrits, des épreuves corrigées et commentées de sa main, des articles, des éditions originales de ses œuvres et l'autre au Centro Cultural Haroldo Conti, appelé aussi Museo de la Memoria, le centre culturel du Secrétariat d'Etat aux Droits de l'Homme installé dans l'un des pavillons de l'ex-ESMA, que Cristina Kirchner a converti en campus culturel consacré aux droits de l'homme et à la mémoire des victimes des années de plomb.
Pour aller plus loin : lire l'article de Página/12 du 20 mars sur la manifestation du CC Haroldo Conti lire l'entrefilet de Página/12 du 22 mars sur l'exposition à la BN, Los oficios de la palabra (les métiers, les rôles des mots) – le quotidien est gêné aux entournures car ces manifestations sont organisées sous un gouvernement qu'il déteste et qu'il tâche de délégitimer en le taxant d'anti-démocratique (1) lire l'article de Clarín lire l'article de La Nación consulter le site Internet du Conti voir les pages Facebook du Conti et de la BN.
(1) La difficulté est d'autant plus forte que Walsh était de gauche en son temps, que la gauche (nationaliste) se l'est approprié et l'a confisqué pendant plus de quarante ans. Or après un tel délai, l'homme cesse d'appartenir à un courant de pensée partisan, il appartient à l'histoire du pays. Et c'est ce que Mauricio Macri et un bon nombre de ses ministres (en particulier Pablo Avelluto, à la Culture, Susana Malcorra à la diplomatie, Claudio Avruj aux droits de l'homme) font vivre cette évolution nécessaire et normale avec le passage des générations.

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