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Critiques Séries : Rebel. Saison 1. Pilot.

Publié le 29 mars 2017 par Delromainzika @cabreakingnews

Rebel // Saison 1. Episode 1. Pilot.


Nouvelle création originale de BET, Rebel nous plonge dans un monde que les séries aiment exploiter : la police corrompue. Si cela ne se solde pas toujours sur des succès (Training Day sur CBS a été un échec, malgré la bonne tenue de route de la série sur les épisodes diffusés). Créé par Amani Walker et John Singleton (Shaft, 2 Fast 2 Furious), la série a parfois un peu de mal à nous accrocher. Sur le papier, Rebel était excellente. Le pulp, ce genre particulier, revenait à la télévision et je m’attendais un peu à retrouver Rogue (AudienceTV). Le résultat n’a peut-être pas été aussi bon qu’il n’aurait probablement dû l’être et c’est bien dommage. Il faut dire que le pilote est assez long, ce qui n’aide pas forcément le téléspectateur à se laisser happer par l’action. Rebel préfère un angle mélodramatique, ce qui ne sert pas spécialement le récit de la bonne façon non plus. On sent alors que la série passe son temps à nous faire patienter jusqu’au moment inévitable que tout le monde attendait afin de faire évoluer drastiquement la série. Il faut donc un épisode d’une heure et demie pour que la série puisse enfin démarrer correctement. Au départ, Rebel devait être un téléfilm et pas une série. Du coup, ce premier épisode décide avant tout de nous raconter les origines du problème qui va tenter de nous convaincre de suivre toute la première saison.

La police d'Oakland est réputée pour être remplie de flics véreux. Parmi eux, Rebecca "Rebel" Cole, femme noire, sait se montrer plus rusée et plus forte que ses collègues. Mais le jour où son partenaire abat sous ses yeux son petit frère et fait passer sa bavure pour un accident, elle décide de quitter les forces de l'ordre. Reconvertie en détective privé, Rebel est déterminée à venger la mort de son frère.

A la défense de la série, le sujet traité est complexe. Ce n’est pas ce qu’il y a de plus facile à raconter. D’autant plus que Rebel a le mérite de raconter l’histoire au travers d’une femme. Et le problème derrière ce portrait que la série tente de faire c’est que les protagonistes sont trop lisses, pas suffisamment exploités. Ou en tout cas pas assez profondément. On peut saluer la direction visuelle de John Singleton qui propose quelque chose d’intéressant. Maintenant reconverti dans le monde des séries, il avait réalisé l’épisode sur Johnnie Cochran dans American Crime Story l’an dernier. Par ailleurs, Rebel a l’avantage d’être une série simpliste qui ne prend pas trop la tête. Elle se veut compliquée mais au fond elle cherche à structurer un truc qui pourrait devenir intéressant. Elle a pris énormément de temps à tout introduire alors qu’elle aurait largement pu faire d’autres trucs. Les personnages même pas suffisamment développés restent réalistes et Oakland s’avère être un lieu intéressant. Cela fait aussi toujours plaisir de retrouver Giancarlo Esposito (Breaking Bad) dans une fiction, ici avec un rôle qui lui va plutôt bien. On en redemande, tout simplement. Il reste maintenant 8 épisodes avant la fin de la saison, affaire à suivre si Rebel est capable d’aller plus loin…

Note : 5/10. En bref, Rebel a du potentiel mais elle reste encore trop filiforme pour surprendre.


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