Le premier trimestre 2017 touche à sa fin. Trump est en place depuis deux mois, le Brexit est lancé et les élections aux Pays-Bas et en France suscitent leur lot d’inquiétudes. Evert van Meeuwen, Senior Financial Portfolio Management Expert chez Delta Lloyd Life, nous livre sa vision de l’impact de tous ces événements sur les marchés financiers.
Les États-Unis et Trump
Le 15 mars, la Banque centrale américaine (FED) a relevé son taux de base de 0,25 % et annoncé que deux autres hausses suivraient encore plus tard dans l’année. Est-ce une bonne chose ?
Evert van Meeuwen : Assurément. Le marché attendait cela et sa patience a été récompensée. Un relèvement plus important ou plus faible aurait pu provoquer une certaine inquiétude mais il n’en a rien été.
Que retenez-vous des deux premiers mois de la présidence de Donald Trump ?
Evert van Meeuwen : D’abord, bien évidemment, l’interdiction d’entrée sur le territoire à travers laquelle Trump a montré très clairement qu’il comptait bien maintenir le ton ferme de sa campagne. Ensuite surtout les tensions internationales qu’il crée notamment avec la Chine, la Russie, l’Allemagne, l’Iran, … Et enfin l’annulation des accords commerciaux qui n’est certainement pas une bonne chose pour l’économie mondiale.
Comment expliquez-vous que les bourses américaines continuent à voler de record en record depuis l’élection de Trump ?
Evert van Meeuwen : Je constate que les marchés se concentrent surtout sur les possibles effets positifs des projets de Trump, comme le deficit spending et les grands projets d’infrastructures, ce qui a favorisé le Rally Trump et “l’animal spirit”. Les indicateurs et les attentes économiques sont également solides. L’incertitude liée à son accession au pouvoir est clairement passée au second plan, d’où les records boursiers.
Pays-Bas
Des élections ont eu lieu récemment aux Pays-Bas. Comment ont réagi les investisseurs ?
Evert van Meeuwen : Avec soulagement dans l’ensemble, même si la formation d’une coalition s’annonce très difficile.