J’avais très envie de voir Les figures de l’ombre, le synopsis m’avait tout de suite tapé dans l’œil. Le film s’inspire du livre de Margot Lee Shetterly. Elle vit à Charlottesville, aux États-Unis. Cette journaliste et chercheuse indépendante, est la fille de l’un des premiers ingénieurs noirs à avoir travaillé à la NASA et a grandi avec les femmes dont elle raconte l’incroyable destin. S’il n’a pas reçu de récompense aux Oscars il a tout de même été nommé trois fois. Sorti le 8 mars en France à l’occasion de la journée des droits des femmes, il est dors et déjà un succès pour la Fox.
Les figures de l’ombreSynopsis : Le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux Etats-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Maintenues dans l’ombre de leurs collègues masculins et dans celle d’un pays en proie à de profondes inégalités, leur histoire longtemps restée méconnue est enfin portée à l’écran.
Avis : Les figures de l’ombre, c’est un biopic assez classique, toutefois cela n’entache pas son intérêt. Le film n’est pas militant, mais montre à quel point la misogynie et la ségrégation sont des aberrations absurdes. Nous sommes tous égaux quelque soit notre genre ou notre couleur. Nous suivons le destin de trois femmes, l’histoire est tissée de telle façon on ne s’y perd jamais. Si vos cours de math date de lycée les opérations et autres équations resteront un mystère, mais ce n’est pas le plus important. C’est avant tout une aventure humaine.
L’humour y est subtil soulignant bien souvent l’idiotie de certains propos. Plus de 50 ans plus tard on se demande comment cela a pu exister. Et on ne peut être qu’admirative devant ces femmes qui ont lutté pour faire leur place dans un monde si hostile.
Les trois comédiennes, Taraji P. Henson, Octavia Spencer et Janelle Monáe, sont tout simplement extraordinaire. Elles sont touchantes, sensible tout en étant des femmes fortes. Et il en faut car les femmes qu’elles incarnent n’ont pas la vie facile. Femme et afro dans les années 60, où sévit encore la ségrégation des états du Sud des Etats-unis, vous n’aviez pas de droit à l’erreur.
Kirsten Dunst et Kevin Costner sont aussi de la partie avec coup de cœur pour ce dernier. Même si on le voit peut à l’écran j’ai beaucoup aimé le jeu subtil de Mahershala Ali. Et que dire au sujet de Jim Parsons, qu’il fait du Jim Parsons en bon petit Cheldon Cooper (TBBT) et ce pour notre plus grand plaisir.
Les figures de l’ombre n’est pas qu’une preuve par trois que certaines idées sont navrantes, c’est aussi un film rafraîchissant, un feelgood movie ou la raison l’emporte. Il m’a séduite du début à la fin. Je ne peux que vous le recommander chaudement.