Les Anglo-saxons parlent "d'instincts animaux" au sujet du marché. Il obéit à "greed and fear", la cupidité et la peur. Il est représenté par "bull and bear". L'un fonce sans réfléchir, l'autre est un trouillard. On l'oublie souvent, mais la société, et nous donc, elle-aussi, a des instincts animaux. Elle n'obéit pas toujours à la raison. C'est ce que montrent les dernières élections mondiales. Et c'est ce que cherchent de plus en plus à exploiter les hommes politiques.
C'est pour cela, probablement, que Montesquieu pensait que le principe de la démocratie était la vertu. La liberté suppose que l'on maîtrise des instincts animaux qui nous asservissent. Ce qui est fort difficile. Nous devons être d'autant plus vertueux que nos hommes politiques le sont moins.