Paru dans Le Monde, le 17/06/08, le Burkina Faso développe une technique agricole simple et efficace pour lutter contre la désertification et les effets du réchauffement climatique.
Un système 100% naturel qui permet de limiter l’érosion des sols et de retenir l’eau au maximum. Mises en place avec l’aide des ONG, ces techniques ne nécessitent que d’une main d’œuvre, des pioches, des pelles et un niveau pour calculer le sens de l’écoulement de l’eau.
Cette méthode ancestrale, améliorée par les techniques agricoles, est expérimentée depuis le début des années 80.
Des petites terrasses sont aménagées le long des courbes de niveau par des cordons pierreux, les arbres plantés, permettent de former des micro-cuvettes qui retiennent l’eau.
Souleymane Ouedraogo, chercheur a l'Institut de l'environnement et de recherches agricoles (Inera) l’affirme : "Avec ces techniques, on peut faire reverdir le Sahel. On stoppe la desertification, on augmente la fertilité des terres, donc les rendements des céréales et du fourrage pour le bétail, on récupère de la biodiversité." Au bout d’environ cinq ans, les terres dégradées obtiennent de bons résultats.
Même si la technique est simple, elle nécessite un investissement qui s'eleve en moyenne a 130 euros par hectare. Les paysans ne peuvent obtenir le crédit nécessaire des banques et le Burkina Faso dépend encore de l’aide des ONG pour la mise en application de ces projets d’aménagement.
Source : Le Monde – article de Gaëlle Dupont « Au Burkina, la désertification n'est plus une fatalité » – 17/06/08