Morgenstern Susie et Sébastien Mourrain : La Princesse de la serpillière

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

La Princesse de la serpillière de Morgenstern Susie (Auteure) et Sébastien Mourrain (illustrations)    3,75/5 (27-02-2017)

La Princesse de la serpillière (56 pages) sort le 29 mars 2017 dans la collection Mouche de L’écoles des loisirs.


L’histoire (éditeur) :

Pivoine est une princesse, une vraie et ce qu'elle adore, c'est ranger la chambre de ses amies, faire son lit ou débarrasser le lave-vaisselle... Une princesse qui fait le ménage ! Inutile de dire que ses royaux parents ne sont pas du tout d’accord. Pivoine devra-t-elle renoncer à sa passion ? A partir de 8 ans.

Mon avis :

Pivoine est une fée du logis.

Mais Pivoine est aussi une princesse, l’unique héritière du royaume. Une princesse qui ne laisse plus grand-chose à faire au personnel du château (et en particulier à sa femme de chambre !) et qui contrarie aussi beaucoup ses parents à vouloir effectuer ces taches ingrates réservées au domestiques.

Mais Pivoine aime ça. Plus qu’une vocation, c’est une véritable passion. Même à l’école lorsque vient son tour d’effacer le tableau, elle s’en donne à cœur joie et tant pis si ses camarades la prennent pour une folle. Pivoine aime l’ordre, quand ça sent bon, le frais et le propre. Pivoine aime le ménage, tout simplement !

Alors que ses parents visent E.N.A.  (Ecole Nationale d’Administration), elle ne pense qu’à l’E.N.S.T.A.M (Ecole Nationale Supérieure des Techniques des Arts Ménagers). Il est temps pour eux de sévir !

Mais il faut aussi savoir faire quelques entorses au règlement imposé quand les adultes égarent leurs effets personnels et que seule la reine du rangement est capable de les retrouver.

Et si Pivoine ne pliait vraiment au règles ? ça va être dure… Heureusement les vacances vont vite arriver !

Ambitions contrariées, passion dévorantes, chemin personnel et désires des parents, voilà les thèmes que La Princesse de la serpillière, petit roman d’une cinquantaine de pages, aborde. Mais pas que. Il montre aussi aux enfants qu’on peut assumer et réaliser ses rêves (même un peu fous) quand on y tient vraiment et qu’on s’accroche un peu.

J’aime l’idée d’associer les tâches ménagères à quelque chose de positif. On a trop l’habitude de voir dans les contes, et autres histoires jeunesses, le ménages, les domestiques...de manière négative, dégradantes…. Au contraire, ici c’est la princesse qui les exécute et qui surtout rêve d’en faire son métier (parce qu’il n’y a pas de sot métier). L’incongruité de la chose (princesse/ménage) montre ainsi que les règles établies sont souvent basées sur des préjugés.

Bref, voilà une agréable histoire (pas dénuée de bon sens) signée Susie Morgensten que les lectrices et lecteurs débutants prendront plaisir à lire autant par son style fluide et pétillant que par son côté amusant, riche en péripéties.