Ca faisait très longtemps, trop longtemps, que je ne vous avais pas causé bouquin. Il faut dire qu'avec un être humain de moins d'un mètre à la maison, il est rarissime de trouver le temps de plonger le nez dans un livre. Avant d'être maman et surbookée, je dévorais des dizaines de romans tous les ans. Aujourd'hui, j'ai repris un petit rythme en bouquinant quelques pages dans mon lit avant de m'écrouler comme une brique ( ou un parpaing, ça dépend du degré de fatigue, tu vois ).
Et si j'ai eu envie d'écrire sur un roman, c'est que celui-ci mérite le détour. J'ai été déçue par le dernier Kinsella et le troisième épisode des aventures de Bridget Jones. A tel point que je ne vous en ai même pas parlé, de ces deux romans. J'ai en revanche bien aimé mon premier Harlan Coben chopé dans une boîte à livres. Mon patelin a installé quelques-unes de ces boîtes, et ça me permet de faire de jolies découvertes en dépensant zéro centime d'euro. #ViveLaCultureSolidaire.
Mais mon premier Gilles Legardinier, je l'ai acheté avec mes ronds cet hiver. Et pourtant ça faisait bien longtemps que je voulais découvrir ce romancier...
J'ai entendu parler de Legardinier chez ma blopine Téquiladrénaline. La miss est en effet passionnée de séries ( sandek ? ) mais aime aussi présenter ses dernières lectures. Legardinier fait partie de ces auteurs qu'elle cite énormément. Et comme je connais un peu les goûts de Téqui, j'étais sûre que je risquais un bon gros coup de love en lisant Gilles à mon tour ( oui je l'appelle par son prénom, même si on n'a pas élevé les bulots ensemble ).
Le problème, c'est qu'à chaque visite dans une librairie, j'avais un affreux trou de mémoire #LaVieillerie.
Malheureusement je n'ai jamais trouvé de vendeur disponible pour m'aider à me la rafraîchir ( la mémoire ) ( bande de fifous que vous êtes ). Malheureusement ? Pas si sûr... Le jour où j'ai enfin abordé une vendeuse pour un conseil, une question terrible m'a brûlé les lèvres :
" Je cherche un auteur français dont j'ai oublié le nom...Oui oui un romancier...Punaise ça me revient pas...Un mec qui était avant, ça vous dit rien ? "
Heureusement ( pour moi ), c'est au moment de poser la question fatidique qu'un gamin a fait tomber un rayonnage entier et que la nana s'est précipitée ( + pour sauver les livres que le môme, d'ailleurs* ).
Alors comment je suis tombée sur Ca peut pas rater ! , vous me direz. Eh bien...dans l'endroit le plus improbable de toute la Terre pour trouver un bouquin : une aire d'autoroute. Oui oui.
Nous partions Musclor et moi en Alsace en car. #PopotinSuicidaire. Autant dire que j'avais eu le temps de vider ma batterie de téléphone, celle de ma tablette et de dévorer un roman déjà entamé. Je me suis vite trouvée comme deux ronds de flan, à me faire suer dans le car pendant que Musclor piquait un ( très gros ) roupillon.
Dès la pause-pipi annoncée, je me suis ruée aux toilettes machines à café, et j'ai vu du coin de l'oeil un truc rouge vif dans ma vision périphérique ( autoroute, périphérique...ha haha ).
La première de couverture, super colorée, avait l'air d'annoncer un roman un peu barré. Et là j'ai lu Gilles Legardinier. Mais c'est bien sûr ! #Eurêka
Avouez qu'il y a de quoi se poser des questions en voyant la première de couverture, naon ? J'ai voulu savoir ce qui se cachait derrière cette curieuse accroche en ouvrant les volets de cette édition limitée. Le synopsis, succinct, m'a tout de suite intriguée. En effet, lassée des romans de chicklit dernièrement ( mon grand âge ? ), j'avais le sentiment de retrouver le fond de ce genre littéraire, mais sur une forme légèrement différente puisqu'écrite par un homme.
N'en déplaise au félin sur la couverture, l'histoire se concentre sur Marie. Trentenaire un peu naïve, assistante aux Ressources Humaines dans une entreprise qui a délocalisé sa production en Asie, elle se retrouve du jour au lendemain salement larguée par son abruti de mec.
Marie va devoir quitter l'appartement conjoint et crécher dans un nouvel endroit...Elle va par contre se rebeller contre son patron, et c'est surtout ce fait-ci qui fait prendre une tournure toute différente à sa vie ...
Parallèlement, elle reçoit de très curieuses lettres d'amour d'un prétendant qui ne veut pas dévoiler son identité mais qu'elle connaît. Qui est-ce ? Ce flou romantique total va l'embarquer dans de cocasses situations...
Et puis, elle sent que son enfoiré de patron prépare un sale coup...Est-ce simplement un mauvais pressentiment, ou une menace réelle qui plane au-dessus d'elle et ses collègues ?
( Je crois que je n'ai jamais écrit d'article avec autant de points de suspension...)( rebelote.)
Gilles Legardinier m'a totalement envoûtée avec son roman ! C'est bien simple : en quelques soirs, c'était plié. ( n'oubliez pas le parpaing, tout ça ). Et j'étais triste de l'avoir si vite dévoré.
J'ai retrouvé le côté drôle de la chicklit, la fraîcheur en plus. Venant d'un homme qui raconte l'histoire d'une jeune femme, je dois avouer que je ne m'y attendais pas du tout. C'est quoi le féminin de la misogynie, svp ?
Les pages se sont enchaînées très rapidement. Le plaisir et la facilité de lectures sont réels. Sans toutefois tomber dans la platitude lexicale d'un 50 nuances de Bwerk, Legardinier peut embarquer n'importe qui dans les aventures de Marie. Pas besoin d'avoir 150 de QI pour entraver l'histoire. Par contre, les situations et les vannes sont carrément drôles.
Et ce que j'ai apprécié aussi, c'est que l'histoire n'est pas cousue de fil blanc. Même si j'avais deviné avec qui Marie finirait main dans la main une cinquantaine de pages avant la fin, l'histoire reste haletante et crédible.
Et puis ça ne transpire pas la niaiserie, comme la chicklit sait souvent le faire. Et croyez-moi, c'est très trèèèès appréciable. C'est l 'histoire moderne d'une trentenaire active ordinaire , pas le conte classique d'une princesse urbaine extraordinaire. Il est très facile de s'identifier à Marie, même si toute gaffeuse que je suis, je n'aurais jamais pu me trouver dans certaines des situations qu'elle décrit, hahaha.
Le roman se lit très rapidement tant il est prenant, malgré ses 438 pages réparties en 70 chapitres. Ce découpage permet de stopper sa lecture à tout moment ( = bordel mon arrêt de bus ! / tomber de sommeil comme un caillou / retirer du four son poulet qui crâme ) sans gêner la fluidité du récit.
Me connaissant, heureusement que je ne l'ai pas lu dans le métro : j'aurais fait douze fois le tour de Paris sans lever le nez du bouquin.
Gilles Legardinier est un artiste touche-à-tout : initialement pyrotechnicien sur des plateaux de cinéma américains et britanniques, il s'est ensuite consacré à la réalisation de bandes-annonces et documentaires, pour finalement se lancer dans l'écriture. Au-delà de ses talents pour la littérature d'enfance & jeunesse que je ne connais pas, je dois avouer mon énorme coup de coeur pour son quatrième roman humoristique : ça peut pas rater !
J'ai été séduite par le scénario, par l'humour omniprésent et souvent subtil, par les personnages attachants et la fluidité de cette lecture.Si vous n'avez pas ouvert un livre depuis longtemps, je ne peux que vous le conseiller.
Si vous avez souvent le nez dans les bouquins, je ne peux que vous le conseiller aussi.
Je pense que Legardinier signe ici un roman qui plaira autant aux bibliophiles qu'aux néophytes, et qui séduira très certainement ceux et celles qui se sont lassés de la chicklit. Maintenant il me reste ses 5 autres romans humoristiques à dévorer ! Il faut dire que le sieur est très prolifique, puisqu'il écrit un roman par an. J'ai découvert le crû 2014, il me reste désormais toutes les autres années à découvrir.
( ça pouvait pas rater )
Et vous, avez-vous déjà lu un ou plusieurs romans de Gilles Legardinier ? Le(s)quel(s) ?http://lalutotale.com/2017/03/27/legardinier-roman-peut-pas-rater/ Lectures auteur,best-seller,bibliographie,bouquin,Ca peut pas rater,chat,chicklit,chronique,critique,français,Gilles,humour,Legardinier,littéraire,littérature,livre,nouveauté,roman,romancier [email protected] Administrator La Lu Totale