C'est triste, mais on ne compte plus les cas de blogueurs politiques à qui on fait des procès. Enfin, si, on les compte, car s'il y a un domaine où les blogueurs doivent d'être tout particulièrement, c'est bien celui-là, la protection de leur propre liberté d'expression.
N'étant pas juriste, je ne sais pas quelle est la stratégie appropriée. Etant en revanche blogueur, j'ai néanmoins l'impression qu'il est surtout important de faire du bruit, afin que les auteurs de ces procès paient un prix, en termes d'image.
Le face-à-face entre un élu UMP et un blogueur n'est pas à armes égales dès lors qu'il s'agit de la justice. Les blogueurs, qui ne sont même pas bénévoles (puisque ne travaillant que pour eux-mêmes, au fond), n'ont pas, la plupart du temps, de ressources pour résister à ce genre d'attaque. La seule façon de rétablir la symétrie, c'est donc de crier plus fort, et là, la blogosphère a quelques atouts qui ne sont pas forcément négligeable.
Ainsi, j'espère que personne n'oubliera qu'Yves Jégo a traîné en justice un blogueur qui a osé le traité d'"apparatchik". Franchement, dire de Monsieur Jégo que c'est un "apparatchik", c'est inadmissible. On peut se demander si le pauvre s'en est remis de ce traumatisme. Heureusement que François Fillon lui a donné un poste pour le consoler.
Mais venons-en aux faits. C'est Nicolas J. qui nous renseigne sur le cas de Louis, ce blogueur à Loudéac, la municipalité surtout connue pour avoir produit l'un de nos blogueurs les plus influents, traîné en justice par le maire de la commune, apparamment pour avoir parler de "fascisme" dans un billet traitant des élections municipales. Gaël en parle aussi, ainsi qu'Antoine_B.
Espérons que le bruit se transformera en buzz, et que le buzz se transforme en bruit, et ainsi de suite.