"Who run the world ? Girls !" Pour ce numéro, Glamour s'est mis en mode Wonderwoman et a pour objectif de parler des droits des femmes et de la nécéssaire lutte pour une égalité entre les sexes. C'est la raison pour laquelle l'écrivain Leïla Slimani en est l'invitée spéciale : lauréate du prix Goncourt pour son dernier roman, elle incarne pour la rédaction les femmes de notre temps, qui se battent pour leurs droits, sans agressivité et certainement pas contre les hommes. C'est ce que la rédactrice en chef Céline Perruche explique dans son édito, qui n'a apparemment pas plu à tout le monde : la blogueuse Amélie de So Girly Blog (un blog qui fait partie de mes préférés depuis longtemps) a d'ailleurs exprimé dans ce billet sa colère à son égard. Amélie estime que Glamour ne peut pas s'en prendre aux Chiennes de Garde, qui ont largement contribué, grâce à leurs opérations coup de poings, à faire avancer notre cause, que Glamour ne peut pas non plus fustiger les blogueuses et instagrammeuses qui s'expriment à ce sujet car elles sont tout à fait légitimes pour le faire, encore moins se réjouir que les femmes arrivent désormais à se défendre en étant "épilées, bien habillées, avec des cheveux longs et même blonds" Je dois dire que j'ai été surprise de le lire car personnellement, je n'avais pas du tout interprété cet édito ainsi à première lecture : j'avais simplement compris que Glamour était content de voir que les femmes, comme vous et moi, peuvent aujourd'hui faire entendre leur voix de manière posée, en incluant les hommes dans leurs lutte et ne pas forcément répondre aux clichés très répandus concernant les féministes considérées comme masculinisées et "hystériques" parce que très vindicatives. Comme quoi, nous n'avons pas toutes la même façon d'interpréter les choses et tant mieux, si cela a pu faire avancer la réflexion :)
1. Si vos parents ou grand-parents vous trouvent trop vulgaire, vous pourrez leur répondre ceci : dire des gros mots est bon pour la santé. Exprimer sa douleur ou sa colère en lançant un "m****" ou un "p*****" a un effet libérateur et analgésique. Et n'en déplaisent à ceux qui estiment que les filles ne devraient pas employer ce genre de termes, dans les faits, elles en disent plus que les garçons. 2. Dans la rubrique Travail & Cie, Glamour nous parle des "licornes", ces start-ups qui valent des milliards sans être côtées en Bourse, et nous présente l'initiative de Paul Duan, qui, pour lutter contre le chômage a mis au point la plate-forme Bob Emploi qui permet aux candidats d'avoir accès à des annonces vraiment personnalisées par rapport à son profil. On fait aussi une petite incursion dans les bureaux de Artdesk, qui ont conçu ceux de Facebook ;)
1. La pollution est un problème pour notre peau, qui est de plus en plus pris en compte par les spécialistes et les marques. Pour éviter un vieillissement accéléré, le teint terne et les tâches, des précautions s'imposent : on aère bien sa maison et on protège son visage avec un soin barrière, qui va empêcher les particules de pénétrer ; le maquillage est un bon bouclier, à condition que les pigments soient inoffensifs. On pense aussi à bien se démaquiller et à privilégier des soins avec des anti-oxydants. Le chabon végétal est aussi un allié détox qui va désincruster l'épiderme. 2. On ne le sait pas forcément mais le riz est un petit grain plein de bonnes choses : le riz complet est riche en glucides complexes et aide à alcaniser l'organisme ; en beauté, il est également nourrissant et anti-oxydant pour la peau (Glamour nous donne une recette de masque à faire soi-même) et il fortifie les cheveux.
1. J'avais déjà entendu parler de probiotiques mais pas forcément de pré-biotiques. La différence entre les deux c'est que les prébiotiques sont "des bactéries et de levures qu'on trouve dans le système digestif" tandis que les probiotiques sont "des fibres qui nourrissent les prébiotiques". Pour être en forme, il font donc prendre soin de ces choses qui peuplent notre ventre, d'autant qu'elles permettent donc de limiter les troubles digestifs, mais aussi de rester mince, grâce à leur faculté à épaissir les parois des intestins, qui filtrent ainsi mieux les graisses. On peut donc consommer des compléments alimentaires avec de bons probiotiques, qui vont nourrir les bons prébiotiques ; parce que, oui, il faut faire attention et les choisir avec soin car certains fortifient des prébiotiques responsables des fringales. L'idée est donc, avant de se lancer, de faire le point avec un spécialiste qui va identifier nos besoins et de faire une détox pour repartir de zéro. Sachez toutefois qu'une alimentation équilibrée apporte normalement la dose de prébiotiques nécéssaire au bon fonctionnement des intestins, notamment si vous mangez un aliment fermenté par jour : cornichons, choucroute, miso, yaourts, cornichons ou encore des artichauts, des endives, des tomates ou des poireaux.
1. Pour ce numéro très axé sur le féminisme, Glamour a eu la bonne idée d'interviewer l'écrivain Chimamanda Nogozi Aichie et ce, de manière croisée avec Leïla Slimani, auteure française égérie de ce numéro spécial. La nigérianne nous explique qu'à son arrivée aux Etats Unis, elle a été surprise de voir que les Américaines étaient alertées par la condition des femmes de son pays alors qu'elles-mêmes n'étaient pas si bien loties ; la Française Leïla, quant à elle, constate que nous considérons nos droits comme acquis. Chimamanda pense également qu'il faut adapter le féminisme aux problématiques locales que peuvent rencontrer les femmes dans les différents pays du monde pour, peu à peu, arriver à une égalité qui satisfera tout le monde, en prenant à chaque fois le problème différemment. Toutes deux sont également d'accord pour regretter que les femmes n'aient pas forcément pu devenir écrivaines par le passé ou encore que l'on juge toujours leurs oeuvres compte tenu du fait que ce soient des femmes. Elles pensent également que oui, les femmes peuvent tout avoir, à condition que les hommes prennent leur part de responsabilités à la maison. 2. Un peu de légèreté ensuite, avec une petite page consacrée à l'actrice Amanda Seyfried, qui nous parle de ses petits bonheurs du quotidien, comme de passer de bons moments avec son chien Finn, de méditer avec son chéri Thomas tous les jours, de prendre des photos de ses amis, d'écouter des livres audio...Rien de bien extravagant mais des petits plaisirs simples :) Même si elle ne peut pas s'empêcher d citer le parfum Live Irrésistible dont elle est l'égérie...
1. J'en parlais justement au-dessus, l'écrivain Leïla Slimani représente donc ce numéro très "girl power" : fraîchement auréolée d'un prix Goncourt, Leïla commence par échanger quelques mots avec l'actrice Adèle Haenel. POurquoi elle ? Parce qu'elles ont toutes deux pour ambition, à travers leur travail de "dire des choses aux femmes" et leur rappeler qu'elles peuvent sortir des schémas genrés que l'on nous impose. Une rencontre très intéressante dans laquelle elles évoquent l'accouchement, la difficulté à retranscrire le bonheur dans un film ou un livre mais aussi notre indifférence collective face aux dangers qui gangrènent notre pays (l'intolérance et la peur de l'autre). Leïla énumère ensuite les personnalités qui l'ont inspirée, comme Madonna, Pedro Almodovar, Elisabeth Badinter mais aussi toutes ces femmes qui n'hésitent pas à descendre dans les rues pour défendre leurs droits. Dans l'interview qui lui consacrée, à elle seule, elle remercie sa grand-mère et sa maman de lui avoir donné des exemples de femmes fortes, mais aussi son père, qui toujours apprécié son audace et ne l'a donc pas enfermée dans les carcans de son pays de naissance, le Maroc. Elle évoque aussi avec tristesse, fierté et tendresse l'histoire de sa tante, battue très violemment par son mari parce qu'elle avait pris de heures de conduite pour avoir son permis...mais qui l'a décroché quelques temps après et arpentait les routes avec "sa Renault bleue". 2. Enfin, parlons de Janelle Monaé ! L'actrice nous parle de son travail pour le film Les Figures de l'Ombre et comment, elle a par exemple appris à poser sa voix pour retranscrire le grand respect lequel les femmes noires parlaient (et devaient parler) aux Blancs mais aussi à faire face à l'acteur incarnant le juge qu'elle doit convaincre, qui, très bon, "s'est montré aussi autoritaire et inflexible que son personnage". L'article retrace également le parcours de cette artiste, au départ chanteuse, puis à la tête de son label Wondaland avant de briller sur grand écran (le cinéma lui aurait d'ailleurs permis, apparemment, de redescendre un peu sur terre).
Et vous les filles, qu'avez-vous pensé de ce numéro ? Hâte de lire vos impressions :)
Bon dimanche !
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