Ce mercredi 22 mars Londres a été frappées par une attaque meurtrière près du Palais de Westminster qui abrite le Parlement britannique.
En début d'après-midi de ce mercredi, un homme (qu’on identifiera par la suite et qui se nomme Khalid Masood), conduit un 4x4 comme s’il considérait le cœur de Londres semblable à une piste du Paris-Dakar sud-américain. Il lance son véhicule sur les passants du pont de Westminster qui enjambe l’indolente Tamise et permet l’accès au parlement et à Big Ben.
Peu après la sortie du pont, le terroriste emboutit le bolide sur le bas-côté, en sort précipitamment et court vers les grilles du Parlement, où la Première ministre Theresa May achève un discours face aux députés. Il poignarde à mort un policier désarmé. La police ouvre le feu au moment où il tente d’agresser un second policier. L’homme est abattu. La panique gagne le Parlement. Theresa May, premier ministre du Brexit et parlementaires sont évacués vers les locaux de Scotland Yard, à proximité, sous bonne escorte. Outre son auteur, l'attaque a ôté la vie à quatre personnes. L’identité du policier, devenu héros national, a été rendue publique par ses collègues. Il s’agit de Keith Palmer, 48 ans, affecté depuis 15 ans à la protection parlementaire.
Parmi les blessés figurent trois lycéens français venant de Concarneau pour un voyage scolaire. Leur vie n’est pas en danger mais le traumatisme psychologique demandera des professionnels du soutien.
L'assaillant a agi seul, en loup solitaire mais selon un mode opératoire bien connu : celui de Daech. Le groupe islamiste n’a d’ailleurs pas tardé a revendiqué l’attentat. Tout de noir vêtue, Theresa May a dénoncé un attentat « pervers » lors d’une allocution solennelle devant sa résidence de Downing Street. Le terroriste a choisi de frapper en plein cœur de notre capitale où les gens de toutes nationalités, religions et cultures convergent pour célébrer les valeurs de liberté, de démocratie et de liberté de parole (...) les forces du mal ne nous diviseront pas, a-t-elle lancé, après une réunion interministérielle de crise. Elle a cependant indiqué que le niveau d'alerte terroriste resterait fixé à "grave", le quatrième sur une échelle de cinq, comme depuis août 2014. Les Londoniens ne se laisseront pas intimider par le terrorisme, a par ailleurs proclamé le maire de Londres, Sadiq Khan, musulman modéré et symbole de multiculturalisme londonien. Partout dans le Monde, comme à chaque fois que le monstre djihadiste frappe aveuglement sur nos démocraties, des messages de soutien et des témoignages de sympathie ont afflué de tous pays. La bête immonde n’est pas encore morte. Elle s’accroche à Raqqa, son fief syrien, le long de l’Euphrate pour contrer une offensive arabo-kurde. Daech, se battra jusqu’au bout, jusqu’au dernier martyr à se faire exploser les tripes pour ne pas lâcher Raqqa, capitale de son Califat.
Mais bien qu’acculée en ses ultimes retranchements, bien que blessée, amoindrie, l’abominable monstruosité est encore capable de télécharger la mort dans nos capitales occidentales. Il lui suffit de s’infiltrer dans les cerveaux malades désireux de mourir en martyr. Londres pleure les morts quand le glas de Big Ben Refroidit la Tamise au printemps de la peine. Tant de roses posées sur le pont profané Tant de yeux embrumés dans les regards blessés
Le Parlement revit la journée d’épouvante Au plus profond des mots que l’émoi désoriente Les remous du Brexit sur la digue d’un fou Se fracassent soudain pour un peuple à genoux
Le noir vêt Theresa dans ce deuil éploré Où le flegme se perd, douloureuses pensées Ô l’insondable effroi des adieux à la Reine !
Londres martyrisée qui se redressera Dans les pas de Churchill pour un autre combat Terrassant les démons de sa foi souveraine.