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Les chercheurs du DKFZ à Heidelberg ont tenté de mieux cerner le lien entre le statut de méthylation dans l'ADN et la santé d'une personne, sa sensibilité à la maladie ou son risque de décès. Leur étude a porté sur l'ADN des cellules sanguines de 1.900 participants, à 2 études épidémiologiques Esther et , suivis durant 14 ans et plus. Les groupes méthyle sont attachés à certaines combinaisons de blocs d'ADN nmmées CpGs (CpGsite). Les chercheurs ont analysé pour plus de 500.000 de ces régions, si leurs niveaux de méthylation révélaient un lien statistique avec la survie. Après analyse, 58 CpGs semblent être fortement corrélés à la mortalité.
: ces groupes sont tous localisés dans des régions génomiques pour lesquelles une association avec diverses maladies est déjà documentée, dont 22 d'entre eux avec le tabagisme - qui semble le facteur le plus " marquant " dans le génome. Une méthylation réversible cependant, expliquent les auteurs : " la méthylation de l'ADN n'est pas gravée dans la pierre et, contrairement aux mutations génétiques, elle est réversible. Cela signifie, par exemple, qu'un état de méthylation défavorable peut être corrigé après l'arrêt du tabac, par exemple " .
10 positions dans le génome pour une signature précise de risque épigénétique : sur les 58 CpGs, les scientifiques sélectionnent les 10 ayant la corrélation la plus forte avec la mortalité. Et cette signature épigénétique permet, à elle-seule, de prédire la mortalité de toutes les causes (cancer, maladies cardiovasculaires et autres) avec une précision remarquable. Ainsi, les participants dont le génome présente une signature défavorable sur 5 positions ou plus, présentent un risque de décès multiplié par 7 sur les 14 années de suivi (vs aucune position).
La méthylation de l'ADN révèle ainsi un lien beaucoup plus fort à la survie que toutes les autres signatures auparavant envisagées. Le profil de risque épigénétique s'avère ainsi un indicateur plus précis de la durée de vie que tous les autres profils de risque génétique établis précédemment. Il reste donc à exploiter ces données sous forme d'un test clinique puis de bien identifier les facteurs de mode de vie rattachés à chaque " position défavorable " . Enfin, ces conclusions pourraient suggérer que, finalement, les facteurs environnementaux priment sur les facteurs génétiques dans notre risque moyen de maladies et de décès.
2017, DOI: 10.1038/ncomms14617 DNA methylation signatures in peripheral blood strongly predict all-cause mortality