En nous invitant dans l’intimité de ces deux familles, Valérie Tong Cuong parvient à nous faire vivre l’Histoire à hauteur d’homme. Le lecteur vit l’exode, les restrictions, les bombardements, la maladie et les pertes en compagnie des personnages, partageant leurs peurs et leurs espoirs. Le fait de changer de narrateur au fil des chapitres multiplie de surcroît les points de vue et permet d’aborder l’horreur à travers des regards différents. Le choix du roman choral augmente non seulement l’empathie envers chacun des protagonistes, mais offre également un avantage indéniable au niveau du rythme. Si cette approche contraint l’auteure à se glisser dans la peau de nombreux personnages et qu’elle a forcément une affinité plus forte envers les personnages féminins et les enfants et un peu moins envers le marin nommé Thuriau, personnage secondaire mais narrateur d’un événement clé, le résultat s’avère cependant d’une efficacité remarquable. Chaque caractère est différent, a ses propres failles et doit inévitablement prendre des décisions difficiles, allant de protéger un enfant juif à envoyer sa progéniture loin des combats… des choix cornéliens, pas toujours bons, souvent pris dans l’urgence et par nécessité, mais toujours par amour… qu’il soit maternel, paternel, fraternel ou autre…
Un incontournable de ce début d’année !
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Visitez également le site de l’auteure: http://valerietongcuong.com/
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