Miroir aux alouettes

Publié le 24 mars 2017 par Christophefaurie
Que ne faut-il pas demander à une transformation numérique... qui pourrait ou devrait être assumé par le management sous d’autres bannières ? me demande-t-on.
Je viens de rencontrer quelqu'un, de très compétent dans son métier et de très estimable, qui veut simplifier l'accès au droit français que nos députés compliquent à loisir. Il pensait que l'intelligence de l'ordinateur allait se repérer dans les textes confus et changeants. Pourquoi n'y avait-on pas pensé plus tôt ? Ses confrères étaient trop rétrogrades pour cela ? Etre "disrupteur" est une question d'état d'esprit, pas de compétence ?
Les vendeurs laissent croire que leur logiciel va gérer votre entreprise sans vous. Pour cela ils jouent sur des termes tels qu'intelligence artificielle ou machine learning. En fait, si le dirigeant ne définit pas bien le problème qu'il veut résoudre, et ne fait pas un travail sérieux pour comprendre un minimum du métier des informaticiens ou des mathématiciens dont il a besoin, il n'obtiendra rien. Voilà, en substance, ma réponse.
(L'anecdote ci-dessus explique peut-être beaucoup de choses. Notamment la façon dont nous sommes gouvernés. Le haut personnage, lorsqu'il rencontre un charlatan, se croit le seul à pouvoir le comprendre. C'est parce qu'il ne sait rien de la question, qu'il peut se laisser berner. Et c'est parce que nous nous y connaissons que nous nous indignons, ce qui le convainc que nous sommes des attardés. Mieux : et si beaucoup de gens pensaient que gouverner, c'était une question de miracles, pas de travail ?)