Cependant, chez certains patients atteints, des anticorps spécifiques sont identifiés, des anticorps dirigés contre le collagène II, une protéine importante dans le cartilage articulaire. Ces anticorps induisent l'inflammation au début de la maladie, atteignent ensuite des niveaux élevés au moment du diagnostic et de l'apparition des symptômes, puis leurs niveaux diminuent au cours de la première année.
La présence d'anticorps de collagène au moment du diagnostic associé à un meilleur pronostic : ici, les chercheurs du Département d'immunologie, de génétique et de pathologie de l'Université d'Uppsala et du Karolinska Institutet ont suivi un grand groupe de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde durant 5 ans pour évaluer la corrélation entre anticorps de collagène et progression de la maladie. Ils montrent que les patients présentant des niveaux plus élevés d'anticorps de collagène présentent aussi des signes accrus d'inflammation durant les 6 premiers mois qui suivent le diagnostic, puis ensuite ces niveaux baissent à nouveau. Les chercheurs constatent aussi que la présence d'anticorps de collagène au moment du diagnostic est associée à un meilleur pronostic.
Anticorps contre peptides citrullinés vs anticorps contre collagène : alors que chez ces patients il est courant d'examiner la présence d'anticorps contre des protéines appelées peptides citrullinés, l'étude montre que la présence de tels anticorps est inversement associée à la présence d'anticorps de collagène. La présence d'anticorps contre les peptides citrullinés est en effet associée à une augmentation chronique de l'inflammation et à une forme plus sévère de la maladie. Cela suggère que l'analyse combinée des anticorps contre le collagène et des anticorps contre les peptides citrullinés constituent un nouvel outil pour établir le pronostic et opter pour le traitement le mieux adapté.
Annals of the Rheumatic Diseases (In Press) via Eurekalert (AAAS) 23-Mar-2017 New tool for prognosis and choice of therapy for rheumatoid arthritis