Il faut préciser que l'étude a débuté en 1969, quelques années seulement après l'arrivée de la pilule, qui comportait à l'époque des doses d'œstrogène et de progestatif plus élevées que la plupart des pilules actuelles. L'étude qui a suivi 46.000 femmes sur 44 années, dont 23.000 participantes ayant utilisé la pilule sur au moins 3,5 ans et 23.000 non-utilisatrices. L'analyse révèle :
-une différence minime de risque de cancer soit 542 cancers/100.000 femmes et /an chez les utilisatrices vs 566 chez les non-utilisatrices.
-un risque de cancer de l'ovaire de 22 (toujours pour 100 000 femmes par année) chez les utilisatrices, vs 33 chez les non-utilisatrices,
-un risque de cancer de l'utérus (endomètre) de 19 vs 20 ;
-un risque de cancer colorectal de 48 vs de 59 ;
-un cancer du sein accru de 48% chez les utilisatrices durant u dans les 5 ans suivant la contraception.
Ainsi, les femmes ayant utilisé la pilule contraceptive orale combinée présentent un risque réduit de cancer colorectal, de l'utérus (endomètre) et de l'ovaire de nombreuses années après avoir arrêté leur contraception ;
les femmes encourent un risque plus élevé de cancer du sein et de cancer de l'ovaire pendant la prise de la pilule, cependant cette augmentation du risque disparaît environ 5 ans après l'arrêt de la contraception ;
l'effet global de la prise de la pilule contraceptive sur le risque de cancer est finalement jugé " neutre " en tenant compte de l'équilibre entre les augmentations et les réductions de risque... En " gros " , c ela signifie aussi que nous ne pouvons pas être certains des effets des pilules contraceptives sur le risque de cancers.
Cette étude a été soutenue par plusieurs laboratoires fabricants de contraceptifs dont Schering, Wyeth Ayerst, Ortho Cilag et Searle.
American Journal of Obstetrics and Gynecology February 8 2017 DOI: 10.1016/j.ajog.2017.02.002 Lifetime cancer risk and combined oral contraceptives: the Royal College of General Practitioners' Oral Contraception Study