Ils sont derrière toutes les étiquettes, sous nos appareils électroniques, dans notre assiette, …Ils sont loin, mais compétitionnent nos usines locales. Les chinois ont transformé le commerce, maintenant ils vont transformer la finance.
S’imaginer il y a quelques années, que les Chinois allaient produire plus de la moitié des produits contenu dans un Wal-Mart était invraisemblable. Aujourd’hui la question est plutôt combien d’items resteront-ils produit en Amérique?
Les Américains qui se plaignent de l’effet bulldozer du dragon sont les premiers à l’avoir provoqué. Pour maximiser la profitabilité, ils sont transférer un après l’autre les plans de production de leur économie.
La production de masse, c’est l’affaire des Chinois maintenant. Que sera l’avenir des usines et des travailleurs américains? Sans doute, la création, le design et …le sur mesure. Le consommateur d’aujourd’hui veut que son produit soit adapté à SES particularités. Prenez juste le fastfood, à mesure que les Burger Kings et McDo perdaient du terrain, les subways et autres casse-croûtes du “assaisonné selon vos goûts” progressaient. Le consommateur exprime ses désirs et est prêt à payer.
Il y a 2 ans, avec l’école des sciences de la gestion de l’UQAM, j’ai fait un voyage d’études à Shanghai, Beijing et Xi’an. Voir l’extrait partiel: L’éveil du dragon financier
Évidemment, les Chinois s’enrichissent, mais ils ont très peu confiance en leur système et déposent leurs économies en CASH. Pas ou peu de placement. Plus de 71% de la richesse des milliardaires chinois est liquide. Non investie. Ils attendaient la libération de leur marché de la finance pour placer à l’étranger ou dans des instruments occidentaux plus sécuritaires que leurs bourses contrôlées à 90% par le parti communiste. En 2002, la Chine a signé le traité du commerce international, ce qui l’oblige à permettre à ses citoyens d’investir en dehors du pays. Depuis 2007, c’est possible.
Bien que le chinois moyen gagne environ 3000$ par an, plus de 300 000 d’entre eux sont millionnaires. Comment est-ce possible? Comparativement à nous les Canadiens qui épargnons moins de 5% de nos revenus, ils mettent de côté 40% de leur salaire!!! À ce rythme, ils dépasseront rapidement leurs espérances les plus folles.
Ignorer cette réalité, c’est jouer à l’autruche. Donc, faut-il investir de ses placements en Chine? Y placé de nos épargnes retraite? Oui et non.
Investir directement en Chine??? Bonne chance, car ils sont difficiles d’approche et utilisent le temps et les distances comme moyens de négociation. Il faut donc des poches bien pleines pour réussir à percer là-bas.
Ceux qui connaissent parfaitement la Chine et les Chinois auront du succès. Mais comment en profiter alors?
Peut-être en investissant dans des entreprises canadiennes ou occidentales qui ont cette expertise. Cela peut se faire par le bias de gestionnaire de fonds de pension ou de fonds communs. Personnellement, je ne me sens pas à l’aise avec les placements dans les bourses chinoises, les pots-de-vin et autres entourloupettes sont beaucoup trop ancrés culturellement pour que le jeu soit “fairplay”. Attendons un peu ou passons indirectement par les multinationales qui y ont des intérêts là-bas depuis plus de 10 ans.