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Discours de François Fillon le 21 mars 2017 à Courbevoie (texte intégral)

Publié le 21 mars 2017 par Sylvainrakotoarison

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Discours de François Fillon le 21 mars 2017 à Courbevoie
Mes amis,
Merci, merci de votre présence, merci de votre fidélité, merci de votre énergie qui nous portera beaucoup plus loin que ne le pensent les pronostiqueurs.
Merci à tous nos élus...
Jour après jour, nous avons poursuivi notre route sans dévier du cap que nous nous sommes fixés.
Jour après jour, j'ai résisté aux attaques et depuis hier soir nous voici enfin dans la vraie confrontation des projets, la vraie bataille qui compte : celle qui concerne la France, celle qui concerne les Français et leur avenir.
Il est temps, il est plus que temps de placer le débat au niveau des défis historiques que le prochain président de la République devra saisir d'une main ferme.
Il va falloir gagner la bataille de la croissance et de l'emploi.
Avec 6 millions de Français à pôle emploi, 9 millions de pauvres et 2.200 milliards de dettes, nous marchons au bord du précipice.
Il faudra des mesures puissantes et crédibles pour relancer notre pays. Les miennes sont puissantes, elles sont crédibles et elles réveilleront l'extraordinaire dynamique française.
Le prochain président, chef des armées, devra vaincre le totalitarisme islamique qui menace la France et les équilibres du monde.
Je milite pour une politique diplomatique, militaire et sécuritaire beaucoup plus efficace qu'elle ne l'est. Pour gagner la guerre, un gaulliste à l'Elysée pourrait être utile...
Enfin, il va falloir sauver l'Europe de sa décomposition.
Face aux puissances américaine, russe et chinoise, qui ne sont pas des enfants de cœur, c'est la civilisation européenne qui est en jeu.
La semaine dernière, M.Trump na pas été tendre pour Mme Merkel. Il est temps que la France se tienne debout au côté de l'Allemagne pour faire entendre la voix de l'Europe.
Face à ces trois grands défis, il faudra au prochain Chef d'Etat un vrai projet et un certain caractère. Ce projet je l'ai et le caractère aussi.
Face au programme attrape-tout de Monsieur Macron, face aux programmes de faillite économique de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, face au programme d'assistanat généralisé de Benoît Hamon, nous, nous regardons les faits et nous avons décidé de réagir.
La France est en train de descendre en deuxième division.
D'autres pays ont su retrouver une croissance solide depuis la crise de 2008, nous végétons avec une croissance atone.
D'autres pays ont su réduire leur chômage, nous déplorons près de 6 millions de demandeurs d'emplois.
D'autres pays ont su réduire leur déficit et leur endettement, notre pays, lui, finance plus que jamais son train de vie à crédit.
Le grand vent de la révolution numérique souffle sur le monde, il emporte des explorateurs vers de nouveaux Eldorados, et nous restons à quai.
Depuis cinq ans, nous avons raté toutes les opportunités.
Le socialisme nous a enfoncé.
Mais rien n'est perdu car dans les profondeurs de notre pays il existe une force qui attend son heure.
La France a déçu le monde par ses échecs, elle peut demain l'étonner par ses succès.
Pour retrouver la croissance, on a tout essayé sauf ce qui marche. Les impôts, le partage du travail, les emplois aidés, l'hyper-réglementation : toutes ces recettes éculées ont prouvé leur inefficacité. Nous allons changer tout cela.
Notre potentiel est immense, il ne demande qu'à être exploité.
Nous allons prendre les choses en mains avec un objectif clair : avant dix ans la France doit être la première puissance européenne.
Pour y parvenir, il n'y a qu'un seul vrai levier.
Le levier qui a toujours motivé les femmes et les hommes qui veulent conquérir le bonheur. Le levier qui figure en premier dans notre devise : la liberté.
Depuis des années que je rencontre nos concitoyens dans toute la France pour préparer cette campagne, je n'ai entendu qu'un seule plainte : " laissez-nous faire, laissez nous agir ! "
" Laissez-nous agir ! ", c'est le cri courageux de celles et ceux qui ne rêvent ni de subventions, ni de circulaires, mais simplement qu'on les laisse bosser, créer, innover.
Je veux enlever les boulets qui empêchent à notre économie de se mettre au travail.
Si je suis élu, quelques mois suffiront pour donner une nouvelle impulsion à notre pays.
Je baisserai massivement les charges qui pèsent sur nos entreprises.
Dès le 1er juillet 2017, j'allégerai les charges sociales pour tous les salariés. Pour un couple qui travaille, cela permettra un gain annuel de 700 euros au minimum.
Pour encourager l'alternance, qui est la meilleure porte d'entrée de nos jeunes sur l'emploi, les charges seront totalement supprimées.
Je baisserai le taux d'impôt sur les sociétés au niveau de celui des autres pays européens.
Je supprimerai les 35 heures. Il ne s'agira pas d'ajouter un de ces mécanismes complexe dont nos ministères ont le secret pour accroître le flot des paperasses à remplir.
Non. Je supprimerai les 35 heures pour de bon et je donnerai, tout simplement la possibilité aux salariés et aux entreprises de négocier ce qui est bon pour eux.
Notre code du travail est devenu un effroyable méandre de 3400 pages.
Il suffit de discuter avec un chef d'entreprise pour comprendre qu'une embauche est une décision lourde alors qu'elle devrait être une décision optimiste.
Le vrai coup de fouet à l'embauche sera donné par une simplification de notre droit social : au Code du travail ce qui relève des normes sociales fondamentales, à la négociation tout le reste.
Je veux aussi relever les seuils sociaux, qui agissent comme de redoutables plafonds de verre bloquant nos entreprises qui veulent embaucher.
Pour que nos entreprises puissent se développer, elles ont besoin de capitaux.
Je veux que la fiscalité du capital cesse d'être punitive pour être tournée vers l'efficacité.
La France doit cesser de faire fuir ses capitaux et de se vendre aux fonds de pension étrangers ou aux fortunes du Golfe Persique.
L'impôt sur la fortune est une arme antiéconomique. Je le supprimerai.
Je mettrai en place un taux unique libératoire de 30% sur tous les revenus du capital, comme c'est le cas en moyenne dans l'Union européenne.
J'encouragerai l'investissement des Français dans notre économie, en proposant de réduire l'impôt sur le revenu de 30% du montant investi dans une PME dans la limite de 1 million d'euro.
La transmission des entreprises familiales doit être facilitée, pour éviter cette absurdité qui veut qu'une vie de travail finisse vendue à l'encan et éparpillée. La continuité familiale d'une activité est souvent le gage d'une stabilité et d'une vision de long terme qu'il faut encourager.
Je n'oublie pas que nos agriculteurs ont besoin d'une aide spécifique. Ce sont des passionnés de leur métier qui travaillent deux fois 35 heures chaque semaine, souvent sans pouvoir se verser un salaire. Ils sont étranglés de normes sans cesse plus nombreuses.
Je supprimerai toutes les normes qu'on a cru bon de rajouter en plus de celles de l'Union européenne.
Je veux promouvoir une France qui ose et qui entreprend.
Parce que dans le monde du 21ème siècle, il faut que le travail gagne en souplesse et en agilité.
Je veux créer un statut de travailleur indépendant pour donner un cadre adapté aux nouvelles façons de travailler. Ce statut correspond au besoin de l'économie et aux aspirations de très nombreux jeunes. Il encouragera l'initiative et l'innovation.
Il y a dix ans, j'avais parlé de la faillite de l'Etat. Ce diagnostic reste valable.
Nous finançons à crédit nos retraites, notre système de santé, la paye de nos fonctionnaires. Nous empruntons même pour pouvoir rembourser nos emprunts d'hier.
Cela ne peut pas durer.
Le gouvernement de M. Hollande a profité avec paresse des taux d'intérêt particulièrement bas pour laisser filer la dette à moindre coût.
Demain, quand les taux remonteront, et ils remonteront forcément, le réveil sera brutal. L'héritage de M. Hollande est une bombe à retardement.
Imaginons la gueule de bois de la France le jour où elle se réveillera sous la coupe de ses créanciers, contrôlée par des employés du FMI et discréditée face au monde entier.
Pour que ce jour n'arrive jamais, il faut combattre la dette. Dans cette campagne présidentielle, je suis le seul à en parler, le seul à vouloir prendre le taureau par les cornes.
Dans le débat d'hier soir, ce sujet vital pour la France est totalement sorti de l'esprit de mes concurrents.
Nous avons 2200 milliards de dette - 30.000 euros sur le dos de chaque français ! Chaque année, notre pays emprunte 180 Mds€ sur les marchés, principalement auprès d'investisseurs internationaux.
On est donc complètement étranglé, de plus en plus entre les mains des fonds de pensions étrangers, au bord du krach financier, mais qu'importe !
Le projet de Mme Le Pen, c'est 150 milliards d'euros de dépenses supplémentaires ; le projet de M.Mélenchon, c'est 173 Mds€ de dépenses en plus ; le projet de M.Hamon, 71 Mds€...
Ces gens-là promettent tout, à n'importe quel prix et tant pis si cela explose un jour. C'est de la démagogie et de l'irresponsabilité.
Dans le débat, à plusieurs reprises, l'ancien conseiller économique de François Hollande, M.Macron, a dit que " j'avais raison ", notamment sur les déficits.
C'est aimable de sa part, mais si j'ai raison alors il faut autre chose que des mots.
Moi, je veux réduire nos dépenses publiques de100 Mds€ en 5 ans, et je nous en donne les moyens : baisse du nombre de nos agents publics, retour des 39heures dans nos administrations, dégressivité des allocations chômage, retraite progressive à 65 ans...
Bref, je propose vraiment des mesures pour casser la spirale de la dette et pour redresser la France.
Dans son projet, Emmanuel Macron, ne propose aucune réduction sérieuse des dépenses publiques : son plan d'économies de 60 Mds€ est grevé par 50 Mds€ de dépenses nouvelles.
Il promet 10Md€ d'économies totalement imaginaires sur l'assurance-chômage, alors qu'il ouvre un nouveau droit au chômage pour tous et qu'il ne touche à aucun paramètre d'indemnisation du chômage.
Au demeurant, le cadrage financier de son projet se fonde sur un diagnostic faux !
M.Macron est bien le seul à croire les prévisions budgétaires de François Hollande, lorsqu'il affirme que la France sera en dessous de 3 % de déficit en 2017.
En vérité, pour ne fâcher personne, M.Macron est un peu partout et un peu nulle part : il veut réduire les déficits sans vraiment les réduire ; il veut des négociations sur les 35h sans toucher aux 35h ; il veut réformer l'ISF mais à moitié ; il veut rétablir le service national mais juste pour un mois ; sur le RSI il a déjà changé d'avis ; il est pour le libéralisme et tout contre, pour le socialisme et tout contre...
Tout cela me rappelle quelqu'un : François Hollande !
Moi, j'ai un cap, j'ai des convictions. Franchement, pour ceux qui veulent des choix et des actes, mieux vaut Fillon que Macron.
Mes amis,
La gauche accuse bêtement mon programme d'être écrit pour les gens qui travaillent dur et qui réussissent. Oui, je veux que tout le monde réussisse.
Oui je crois qu'aucun pays n'est jamais devenu riche en étant moins productif.
Oui je crois que l'effort profite à tous, et qu'il est le seul chemin vers le plein emploi et la croissance.
Vouloir la réussite du plus grand nombre, c'est aussi donner à notre Etat les moyens d'aider ceux d'entre nous qui en ont besoin.
Je revaloriserai les petites retraites
Je l'avais fait quand j'étais Premier ministre. Je le referai.
Toute pension du régime de base en-dessous de 1000 euros sera augmentée de plus de 300 euros par an.
C'est une question de justice.
J'augmenterai aussi de 600 euros les petites pensions de réversion.
La France doit être aux côtés de ceux qui tombent dans la grande pauvreté, mais aussi de ceux qui sont touchés par le handicap, l'autisme, de ceux qui perdent leur autonomie.
Nous aurons les moyens d'aider ceux qui sont aux bords de la route parce que nous aurons refait de la France un pays qui gagne et s'enrichit.
Notre jeunesse est l'avenir de la France. Elle a bien des raisons d'être amère face aux échecs que la gauche leur laisse.
En laissant l'école confondre la bienveillance avec la complaisance,
En la laissant aux mains d'une poignée de pédagogistes hors-sol, on a construit un système scolaire inefficace et injuste.
L'école s'est passionnée pour une égalité qui nivelle par le bas au lieu de remplir son rôle qui est de transmettre des connaissances et de hisser les intelligences et les talents.
Elle a mis en panne l'ascenseur social. Et c'est ainsi toute la société qui est bloquée, et les nouvelles générations qui sont les premières touchées.
Le niveau des jeunes Français chute dans les tous les classements internationaux.
Les jeunes sont-ils moins intelligents en France qu'ailleurs ? Nos professeurs sont-ils moins compétents et dévoués ? Evidemment pas.
C'est notre système qui ne marche pas.
Tout commence au primaire. En concentrant notre système éducatif sur la transmission des savoirs fondamentaux : lire, écrire, compter, connaitre l'Histoire de France, nous relèverons les chances de réussite des enfants.
Assez d'uniformité ! En redonnant leur autonomie aux établissements, en libérant les enseignants pour qu'ils aient la capacité de choisir ce qui est le mieux pour leurs élèves, nous remettrons l'école sur pied.
En développant massivement l'apprentissage, j'ouvrirai à nos enfants les portes de l'emploi.
La France a besoin plus que jamais de retrouver des symboles qui fédèrent, des signes qui rassemblent. Je veux que les écoliers aient un uniforme scolaire, pour empêcher tout communautarisme, pour que tous les élèves de France se sentent égaux.
J'ai dit il y a quelques semaines, en citant le directeur général de la sécurité intérieure, que la France était en situation de quasi guerre civile.
Le chœur des idéologues et des autruches s'est comme d'habitude déchaîné.
Je regarde mon pays, et je le vois menacé par la folie meurtrière du totalitarisme islamique, gangréné par les communautarismes, miné par les violences, par des zones de non-droit.
Et pourtant il ne faudrait rien dire. Il faudrait accepter, comprendre, et presque même approuver.
Eh bien moi je n'accepte pas.
Le ministre de la Justice proposait en début de semaine dernière de lever l'état d'urgence. Et depuis que s'est-il passé ?
Un lycée a été pris d'assaut et saccagé par ses propres élèves,
Le FMI a été victime d'un colis piégé,
Un lycée de Grasse a été victime d'une fusillade,
Deux personnes ont été égorgée à Paris par un individu radicalisé,
Un individu a attaqué une patrouille de militaire à Orly après une fusillade à Stains.
On nous explique qu'il s'agit de drames isolés. Mais cinq drames isolés cela commence à faire beaucoup. Beaucoup trop.
Cinq ans presque jour pour jour après les assassinats perpétrés par Mohamed Merah, nous ne pouvons pas baisser la garde.
Rien n'autorise à lever l'état d'urgence institué après le choc du Bataclan.
Face aux idéologies de haine, face au totalitarisme islamique, ma main ne tremblera pas.
A toute faute devra correspondre la sanction appropriée.
Intelligence avec l'ennemi ? Condamnation.
Appartenance à une mouvance intégriste ? Expulsion.
Les musulmans souhaitent légitimement pouvoir exercer leur culte en paix. C'est pourquoi le culte musulman fera l'objet d'un contrôle administratif serré, pour prévenir toute dérive, jusqu'à ce qu'il soit aussi fermement ancré dans la République que les autres religions.
Les mouvements qui se réclament du salafisme et des Frères musulmans seront dissous.
Sur le territoire de la République, il n'y a qu'une loi qui s'applique et prévaut : la loi de la République.
Cette loi est porteuse de valeurs, fruit de notre histoire et reflet de notre vision commune de l'humanité.
Pour nous Français, l'égalité entre les hommes et les femmes est absolue et non négociable. Aucune soi-disant " culture locale " ne peut remettre cela en question.
Pour nous Français, l'antisémitisme et toutes les formes de racisme, y compris ce racisme anti-français qui existe chez certains, sont inacceptables.
Le peuple de France ne peut être divisé, classé en catégorie. Au-delà de leurs différences, au-delà de leurs origines, les Français doivent être réconciliés, rassemblés, entrainés à agir ensemble.
Nous devons être tous pour la France et la France doit être pour tous. C'est cela l'unité nationale.
Et cette unité exige que chacun se sente en sécurité. Lorsque la peur est là, la fraternité nationale n'est plus là.
Nos compatriotes qui vivent dans les cités sont exaspérés d'être pris en otage par ceux qui tiennent leur immeuble ou leur cité.
Pour ces familles modestes qui cherchent à s'en sortir, l'ordre n'est pas une option, c'est une nécessité pour vivre en paix. Pour eux et pour vous, la sécurité n'est pas un luxe : c'est un droit fondamental !
Nos policiers et nos gendarmes font un métier difficile. .
Chaque année, plus de 10.000 d'entre eux sont blessés en mission et en service ; une dizaine d'entre eux trouvent la mort.
Alors, assez de sarcasmes, assez de suspicion...
Respect, oui respect pour ces femmes et ces hommes qui nous protègent ; respect pour leur courage et leur dévouement.
Je renforcerai leurs moyens d'action, je moderniserai leurs équipements, je les déchargerai des lourdeurs bureaucratiques, je veux des polices municipales armées, aux pouvoirs renforcés, dans toutes les villes de plus de 10.000 habitants.
Mes amis,
Quand nous serons redevenus une puissance économique conquérante et sûre d'elle-même, alors la voix de la France recommencera à porter dans le monde.
Il faudra aussi pour cela que la France fasse le choix d'un président doté d'une solide colonne vertébrale, capable d'aller défendre les intérêts français face à M. Trump, à M. Poutine, au président chinois.
Maintenant, le moment de vérité approche.
Pour la France, les élections qui viennent seront le moment du choix entre le déclassement ou le sursaut.
Les électeurs devront choisir entre les discours complaisants, les promesses démagogiques des autres candidats et le changement puissant et précis que je propose.
En face qu'avons-nous ?
Une extrême droite et une extrême gauche qui sont troublantes de ressemblance dans l'absurde programme qu'elles prétendent imposer à la France.
M. Mélenchon et Mme Le Pen veulent tout abolir, y compris l'arithmétique.
Pour eux, la sortie de l'euro ne produirait pas une dévaluation immédiate de notre monnaie et une explosion de nos coûts d'importation...
Pour eux, fermer les frontières commerciales ne poserait aucun problème d'approvisionnement et aucune mesure de rétorsion...
Pour eux, le retour de la planche à billet pour financer leurs innombrables promesses ne créerait pas une inflation galopante ruinant les petits épargnants.
Comme pour tous les illusionnistes, derrière les effets de manche, il n'y aurait que d'amères déceptions dont les Français feraient les frais.
Ce sont d'abord les classes moyennes, les ouvriers et les plus modestes d'entre vous qui seraient les victimes de la course à l'abîme dans laquelle les extrêmes voudraient nous faire rentrer.
Et puis il y a le représentant d'un parti socialiste canal historique, qui lance une ultime tentative d'hameçonnage des électeurs.
M. Hamon, c'est la fable du renard et des raisins de La Fontaine : puisque le plein emploi est si difficile à atteindre, faisons comme s'il n'était pas important...Tous aux 32 !
Puisqu'on ne peut pas donner du travail à tout le monde, déclarons que le travail c'est fini ! Vive le revenu universel !
Puisqu'on n'a pas la discipline pour réduire notre dette, on n'a qu'à la mutualiser avec nos voisins allemands.
Pour le coup, c'est " la cigale et la fourmi " que M. Hamon devrait relire, alors qu'il nous encourage à devenir plus cigale que jamais !
Et puis, comme un socialiste arrive toujours quelque part avec une idée d'impôt nouveau, Benoît Hamon a l'idée géniale de taxer les robots.
Pour un socialiste, créer une taxe est presque un exercice d'hygiène. " Une bonne taxe nouvelle chaque matin éloigne le médecin " !
Et il y a M. Macron. Le radeau de survie du Titanic Hollande.
M. Macron est le virtuose de la synthèse élastique, du " ni oui ni non".
Comme si la politique n'était pas le courage d'affirmer ce qu'on pense, de trancher, de décider.
Pensez, il doit faire la synthèse de Robert Hue à Alain Madelin, en passant par François Bayrou et tous ces socialistes qui le soutiennent à voix haute ou à voix basse.
Quelle serait la gouvernance réelle de M. Macron au pouvoir ?
Avec qui gouvernerait-il, sinon une coalition branlante de gens qui ne sont au fond d'accord sur rien ?
Moi, je marche pour mes convictions. J'ai autour de moi l'alliance de la droite et du centre et cette alliance est cohérente.
Je n'ai pas écrit mon programme sur un coin de table en regardant les sondages.
Mon projet est l'aboutissement d'une longue réflexion. Il est carré et je le suis aussi.
La France a besoin d'une volonté.
Une volonté pour donner un cap clair.
Une volonté pour décider des réformes et s'y tenir.
Cette volonté, je l'ai !
Mes amis, maintenant, c'est aussi à vous de jouer.
Si vous partagez cette espérance d'une France conquérante, alors soyez-en chacun les ambassadeurs !
Si vous voulez que les choses changent, soyez partout les acteurs de ce changement !
Si au fond de votre cœur bat la fierté d'être français, alors soyez fiers, soyez forts, soyez plus volontaires que toutes les volontés adverses.
Tous à l'action, mes amis !
Engagez-vous, osez, foncez, brandissez avec moi l'étendard de la France, ce drapeau des hommes et des femmes debout, ce drapeau libre deviendra demain celui de notre victoire !
Vive la France et vive la République.
François Fillon, le 21 mars 2017 à Courbevoie.
Source : www.fillon2017.fr


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