C'est ce que souhaite Nadine Morano. Et comme d'habitude, quand il s'agit d'aller contre la loi naturelle, on procède par étape, par la politique des tout petits pas. On se souvient de la manière dont l'avortement a été imposé dans la mentalité des Français, comment chemine insidieusement l'euthanasie. On procède à partir d'exceptions qui jouent avec l'affectif afin d'effacer la raison. On promet une loi très restrictive et une fois votée, celle-ci s'ouvre à toutes les exceptions pour devenir une loi générale, puis un droit. Il en va exactement ainsi du projet de loi sur les "mères porteuses" en France. Nadine Morano s'explique :
"Nous avons en France une législation qui protège le corps contre les dérives mercantiles. Je suis très favorable au fait d’avoir des lois spécifiques et différentes de nos voisins européens. Pas question de créer un marché de la procréation. Pour autant, si ma fille était atteinte d’une malformation utérine et ne pouvait pas vivre de grossesse, cela ne me choquerait pas de porter son enfant. Cela se fait d’ailleurs parfois en Grande-Bretagne. La gestation pour autrui est un acte d’amour et de générosité. Cela doit rester une pratique rare et limitée au cadre familial ou à l’entourage proche".
Le Figaro qui publie cet entretien vous donne la possibilité de dire si vous êtes d'accord avec ce projet. Le problème majeur de cette méthode est bien la dissociation de la sexualité et de la procréation. On peut lire dans Humanae Vitae :
" Cette doctrine, plusieurs fois exposée par le Magistère, est fondée sur le lien indissoluble, que Dieu a voulu et que l'homme ne peut rompre de son initiative, entre les deux significations de l'acte conjugal: union et procréation. En effet, par sa structure intime, l'acte conjugal, en même temps qu'il unit profondément les époux, les rend aptes à la génération de nouvelles vies, selon des lois inscrites dans l'être même de l'homme et de la femme. C'est en sauvegardant ces deux aspects essentiels, union et procréation que l'acte conjugal conserve intégralement le sens de mutuel et véritable amour et son ordination à la très haute vocation de l'homme à la paternité. Nous pensons que les hommes de notre temps sont particulièrement en mesure de comprendre le caractère profondément raisonnable et humain de ce principe fondamental".
Ce que Nadine Morano qualifie d' "acte d'amour et de générosité" ne peut en être un.