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C’est la Suède et la Norvège qui ont inauguré cette décennie les premiers cours de e-sport dans certains lycées. Pour les élèves qui ont rejoint ces options, les nouveaux cours sont pris en compte de la même façon que leurs autres matières (langues, mathématiques,…). L’objectif qui leur est donné est de développer leur capacité de compétiteur dans ce domaine. Des salles de cours sont donc équipées de matériels informatiques et d’accessoire adaptés au e-sport. Les élèves, encadrés par des professeurs ou des coachs, passent plusieurs heures par semaine à s’entraîner, seuls ou en équipe, sur les jeux vidéo les plus populaires du moment comme "League of legends" ou "Counter strike".
Les cours de e-sport comprennent souvent des activités physiques, comme des séances de gym ou de yoga, pour travailler le corps et la concentration, ces derniers font partis de l’option développée au Lycée d’Arlanda à Marsta en Suède. Il faut préciser que cette option peut venir en remplacement des cours de sport.
Plusieurs raisons ont poussé des établissements à intégrer les jeux vidéo. Tout d’abord s’intéresser à une activité nouvelle en plein boom qui a un côté attractif et qui permettrait de lutter contre l’absentéisme ainsi que de créer de la motivation. Mais cette pratique a surtout pédagogiquement l’objectif de développer les capacités d’analyse, de coopération et d’adaptation chez les lycéens. Les cours proposés en e-sport lient souvent la pratique du jeu et de la théorie, comme le lycée de la Garnes Vidaregaande Skule en Norvège qui dispense dans son programme de e-sport des cours sur la stratégie ou les mécaniques de jeu.
Ces nouvelles options font débat et interrogent particulièrement les parents. Les questions liées à l’addiction, voir l’aspect guerrier de certains jeux doivent sûrement faire partie de ces débats en plus de l’articulation de cette pratique avec les autres matières. Mais dans des pays comme la Suède ou la Norvège les populations sont plutôt favorables à l’utilisation des jeux vidéo dans l’éducation.
A ce jour la France ne semble pas encore avoir pris le chemin de ces premiers lycées du nord de l’Europe. Les Français sont actuellement moins convaincus sur la pertinence de l’utilisation des jeux vidéo à des fins pédagogiques. Et le système éducatif français plus centralisé offre moins d’opportunité d’expérimentation. Mais le boom du numérique et du sport électronique pourrait rattraper l’hexagone dans l’avenir.
Ce mouvement pourrait être conforté par une population grandissante de parents qui a intégré, jeune la culture du jeu vidéo et qui pourrait voir, comme ses cousins d’Europe du nord, le e-sport comme un nouvel outil pédagogique motivant pour les jeunes à ne pas négliger.
Alors demain peut-être y aura-t-il une option e-sport au baccalauréat en France?