Guy Delisle nous habitue à lire de la qualité.
Depuis le temps qu’il écrit et dessine, c’est toujours un plaisir pour moi de me plonger dans ses BD. Romans graphiques, BD, on les appellera comme on veut, du moment qu’on prend son pied à lire ses planches, on en demande pas plus.
S’enfuir, c’est le récit d’un otage. D’un homme qui se retrouve kidnappé, contraint d’être enfermé dans une pièce, seul, sans savoir ce qu’il va advenir de lui.
Le pitch tient sur une feuille de papier Q. On se demande s’il va en sortir jusqu’à vivre et ressentir, comme lui les émotions vécues.
A son rythme et à celui de ses bourreaux. Les planches, les cases se succèdent et se ressemblent.
On pourrait presque se dire, de temps à autre, que c’est un peu répétitif.
Il n’en est rien.
L’effet escompté est au bout de la BD, on s’étonne, on prend peur et on doute. Le pari est réussi. Le titre est pourtant évocateur, pourtant, la fin vaut son pesant de cacahuètes.
Un dessin toujours aussi réaliste, la « patte » de Delisle est belle et bien là.
A lire à partir de 17 ans.
S’enfuir, Guy Delisle, Dargaud, 2016