L'étude menée par une équipe de l'Institut de recherche Saban de l'hôpital pédiatrique de Los Angeles identifie en effet des différences structurelles dans le cortex cérébral de patients atteints de dépression et constate que ces différences se normalisent avec le traitement médicamenteux approprié. Ses résultats, obtenus par scans du cerveau de patients chroniquement déprimés, réalisés avant et pendant le traitement, suggèrent que l'épaississement du cortex cérébral est une forme de réponse compensatoire neuroplastique qui contribue à réduire la gravité des symptômes dépressifs.
Les chercheurs ont effectué des scintigraphies
-Au cours de l'essai, les patients recevant des médicaments ont connu une amélioration significative des symptômes par rapport aux patients recevant un placebo.
-Chez les patients traités, l'épaisseur corticale est revenue aux valeurs trouvées chez les volontaires sains, alors que chez les patients traités par placebo, elle a légèrement augmenté : ainsi, les patients dépressifs exempts de traitement présentent un cortex épaissi, et plus l'épaisseur du cortex est importante, moins les symptômes sont sévères.
Une compensation neuroanatomique pour répondre aux symptômes : cette découverte suggère que les patients traités par placebo ont toujours besoin de cette compensation neuroplastique pour répondre aux symptômes en cours. En revanche, le traitement par antidépresseurs va réduire la gravité des symptômes, donc la nécessité d'une compensation biologique dans le cerveau, et par conséquent rétablir l'épaisseur du cortex à des valeurs similaires à celles de l'épaisseur corticale de volontaires sains.
L'identification de ce processus de neuroplasticité suggère également de nouvelles cibles biologiques pour le traitement des personnes atteintes de troubles neuropsychiatriques.N.B. Le laboratoire Eli Lilly a co-financé cette étude
Molecular Psychiatryiatry 7 March 2017 doi:10.1038/mp.2017.34 (Visuel@Ravi Bansal, PhD) Evidence for neuroplastic compensation in the cerebral cortex of persons with depressive illness