L'étude montre que les patients atteints d'une tumeur gastro-intestinale avancée profitent également de la thérapie par l'exercice. Suivant les recommandations de l'American College of Sports Medicine, les participants ont ici pratiqué l'exercice 3 fois par semaine pendant 50 minutes ou cinq fois par semaine pendant 30 minutes à un rythme qu'ils considéraient comme légèrement trop intensif. En cas d'incapacité à suivre le programme, les participants étaient autorisés à raccourcir les séances proposées dans le cadre de l'étude. En effet, chez certains patients, expliquent les chercheurs, les effets secondaires de la chimiothérapie, comme la perte de sensation, la faiblesse, l'épuisement, les infections ou la diarrhée sévère contraignaient à réduire ou même arrêter le programme.
En dépit de quelques difficultés, cette thérapie complémentaire par l'exercice se révèle utile. La masse musculaire des patients s'en trouve améliorée tout comme les capacités fonctionnelles, dont l'équilibre, la vitesse de marche et la force musculaire des jambes. De plus la toxicité de la chimiothérapie se trouve réduite même par une activité modérée. Un point important alors que ce sont principalement les effets toxiques graves éprouvés par les patients atteints de cancer gastro-intestinal qui les poussent à réduire non seulement le traitement mais aussi l'accomplissement des activités quotidiennes.
L'appel de cette équipe allemande est donc de pouvoir proposer, à l'avenir, aux patients atteints de cancer gastro-intestinal même avancé, des programmes d'exercice physique pendant leur chimiothérapie. C'est concrètement donc un appel à ouvrir des salles d'exercice dans les hôpitaux.