Pour son premier album en solo, Gess (La brigade chimérique, L’œil de la nuit, Carmen Mc Callum) propose un récit pour le moins singulier.
Le récit débute en compagnie de Gustave Babel, au moment où l’ex-tueur à gages vient d’être abattu dans sa retraite argentine par son ancien employeur. Profitant des derniers instants au seuil de la mort, il se remémore son passé au sein du monde du crime…
Servi sous forme de long flash-back entremêlant passages oniriques et anciennes missions, « La Malédiction de Gustave Babel » peut initialement déstabiliser. Pourtant au fil des pages et des souvenirs de Gustave Babel, Gess apporte toutes les réponses et comble tous les trous dans l’existence de son personnage. Du rôle de cette organisation mafieuse surnommé la Pieuvre à l’étrange Hypnotiseur, en passant par Mado, son amie d’enfance, tout devient progressivement clair. L’auteur renforce encore l’aspect onirique de l’ensemble en intégrant des citations de Baudelaire à la biographie de son tueur.
Si le scénario est une réussite, l’objet en lui-même est également de toute beauté. De cette couverture en relief à cette superbe colorisation qui s’installe immédiatement au diapason de cette ambiance envoûtante, Gess livre en effet un véritable sans-faute.
Un one-shot original, envoûtant et fortement recommandé, que vous pouvez retrouver dans mon Top BD de l’année !
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