On a envie de vous demander : à quoi bon en passer par là ? Pourquoi ne pas vivre tranquille en laissant sommeiller les monstres qui dorment en nos profondeurs, puisque leur réveil provoque de tels bouleversements... Je vous répondrai que si monstres il y a, on ne vit pas tranquille ! Tout au plus réussit-on, en dépensant beaucoup d’énergie, à survivre avec ses démons, à se maintenir dans un pseudo- équilibre sans cesse menacé. On habite sur un volcan prêt à se rallumer, ou au sommet d’un immeuble susceptible de s’effondrer à la moindre secousse. Je n’appelle pas cela vivre... D’autant que, plus les années passent, plus l’édifice se fissure, et l’on ne se dirige pas vers un vieil âge et une mort paisibles. Par ailleurs, tout dépend de ce que l’on veut, de ce que l’on recherche. Je ne voyais pas en Svâmiji un psychanalyste ou un thérapeute, mais bien un gourou, un sage dispensant un enseignement métaphysique.
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