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Les lampes fluocompactes

Publié le 21 mars 2017 par Gauchiste

Lorsque j'ai commencé à me poser la question, on était en 2007. Je venais d'aménager dans un nouvel appartement, et j'ai décidé de me mettre à ces fameuses lampes fluocompactes dont les prix commençaient à baisser.

Il en existait de tous les prix, et j'ai tenté 3 modèles pour me faire une opinion, de l'entrée de gamme à la lampe de marque pour comparer. Ces ampoules étaient plébiscitées par les mouvements écolo, Greenpeace en tête faisant un happening avec un rouleau compresseur qui écrasait des ampoules classiques (au tungstène).

Mais mon intuition me dictait qu'il était quand même aberrant d'écraser des ampoules fonctionnelles, pour les remplacer par d'autres très compliquées à fabriquer (entortiller un tube de verre demande pas mal d'énergie) et pleines d'électronique (forte pollution électromagnétique) et de mercure (jusqu'à 5 mg), au point d'en faire un déchet dangereux.

Je n'ai pas été plus passionné par cette techno lors de son utilisation, lui reprochant sa lenteur d'allumage, une puissance d'éclairage inférieur à ce qui est promis (ma 18W équivalent 100W éclairait comme une mauvaise 60W), et le pire : des couleurs vraiment horribles (j'ai mis plusieurs jours à m'habituer au contraste avec les couleurs de mon écran de PC). On dit aussi que des UV de cette lampe seraient nocifs aux yeux sensibles.

Le fait est que ces lampes qui prétendent durer longtemps ne résistent pas trop aux cycles d'allumage répétés, au point que l'on doive choisir de ne pas trop les éteindre (et consommer plus) ou risquer d'avoir à les changer aussi souvent qu'avant. Surtout quand on sait que la courte longévité des ampoules classiques n'est liée qu'à une entente entre fabricants.

On a donc interdit à la vente des lampes non toxiques, pour nous obliger à acheter des lampes blafardes, polluantes (mercure, électronique, CO2), nécessitant une chaîne de recyclage dédiée dont le non-respect contamine 81 000 m³ d'eau chaque année (car on n'a recyclé que 43% de ces lampes en 2015).

Voilà ce que donne l'écologie quand elle est dictée par l'industrie. Parce que si les ampoules au tungstène, consomment davantage d'énergie à l'utilisation, l'économie globale est de l'ordre de 0,6 à 1,2% d'électricité seulement (donc un impact de 0,1 à 0,2 sur les émissions annuelles). Ça vaut bien le coup de balancer du mercure partout.

La prochaine fois, on parlera des lampes à LED.


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