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Aucun si ce n’est que cette campagne est évidemment très suivie dans le monde et plus particulièrement dans les pays francophones liés à la France de différentes façons. Qu’on le veuille ou non que cela nous plaise ou non, ce qui se passe en France reste une référence pour certains, un exemple à suivre ou non d’ailleurs pour d’autres.
Un article écrit par un journaliste de Guinée Conakry et publié récemment dans Courrier international nous rappelle ces liens étroits qui unissent la France et certains pays anciennement colonisés où la langue française est pratiquée usuellement et sert parfois même de medium linguistique dans un pays où différentes ethnies et par conséquent langues cohabitent. L’auteur y compare la campagne de François Fillon à celle d’un dictateur africain. Celui-ci aurait pu élargir son propos à d’autres candidats. Si effectivement on entend beaucoup parler des dérives financières de ce dernier - qui sont à juste titre condamnables moralement mais légales juridiquement jusqu’à nouvel ordre -, on voudrait que le même traitement soit infligé à tous les candidats mais les casseroles que l’on entend autour de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron restent quand même beaucoup plus sourdes. A se demander ce que font les médias qualifiés de droite, vis-à-vis des candidats de gauche. Qu’ils ne perdent pas leur temps à défendre leur candidat qui est indéfendable, ne voteront pour lui que les convaincus, mais qu’ils fassent leur travail et nous disent vraiment qui sont ces candidats. Ces vieux caciques qui disent vouloir revenir aux fondamentaux de la gauche.
La comparaison du journaliste guinéen s’établissait surtout par rapport au fait que François Fillon s’accrochait à sa candidature alors que la raison aurait voulu qu’il parte… mais encore une fois, pour être remplacé par qui? La primaire ayant fait son travail de tri sélectif, il eut été difficile de revenir en arrière. Une comparaison basée sur "le goût excessif du pouvoir, la posture victimaire, le népotisme, la suffisance et même l’arrogance", rajoutons l’amour de l’argent, seraient d’après l’auteur des traits de personnalité que l’on retrouve chez Fillon. Certes, mais aussi chez les autres candidats qui sont là pour prendre le pouvoir et non pas pour défendre des idées; des traits de personnalité que l’on pourrait mettre en parallèle avec ceux de dictateurs africains… Cela fait mal…!
La Roumanie, pays membre de la Francophonie est en train de donner des leçons au peuple français en refusant la corruption chez ses élites politiques. En Afrique, certains semblent constater avec satisfaction que les politiques français ne soient pas mieux que certains des leurs. Quelle découverte! On aurait pu leur dire plus tôt, si tout cela n’avait pas été vu à travers le prisme du colonialisme. Les traces du passé ne s’effacent pas toujours facilement. D’autant plus que la majorité des politiques français sont eux aussi marqués de ce sceau passéiste.
Les références bougent. Les États-Unis avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir ne veulent plus jouer le rôle du leader du monde libre et passent la main - si l’on ose dire - à Angela Merkel. Schizophrénie qui ne durera pas très longtemps car le refus de s’intéresser au monde ne fera pas long feu face au fait d’accepter de ne plus le diriger.
La France progressivement perd aussi son rôle de chef au sein de la Francophonie. Elle y souffrait des mêmes symptômes. Pas vraiment intéressé par ce "machin" mais en même temps ne pouvant accepter qu’un autre soit à sa tête. Parmi les pays au sein de la Francophonie, certains, trop naturellement, lui ont et lui laissent encore cette place, d’autres cherchent un meilleur équilibre. C’est plutôt une bonne chose, car la Francophonie est une belle institution avec de beaux projets.
Mais là aussi, il ne faudrait pas que les modèles qui tombent soient remplacés automatiquement par d’autres.