Magazine Société
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Ces derniers jours, un dessin attribué à Girolamo Francesco Maria Mazzola ou Mazzuoli, dit Parmigianino ou Le Parmesan était restitué aux descendants d'un collectionneur juif d'origine italienne. Ceci dans la plus grande discrétion à la demande de la famille. Depuis son retour d'Allemagne, le dessin intitulé "Les Noces d'Alexandre et Roxane" était conservé au Louvre. Il avait été vendu pendant la guerre sous un autre nom. Une conservatrice du musée avait été chargée de retrouver les descendants, elle y est arrivée grâce à un catalogue des ventes de la salle Drouot datant de 1941. Le propriétaire de l'époque s'appelait Federico Gentili Di Giuseppe, il avait fui l'Italie de Mussolini pour s'installer à Paris. Après sa mort en 1940, les 79 œuvres de sa collection avaient été vendues à la salle Drouot. Après-guerre, sa fille a remarqué que plusieurs de ces œuvres étaient au Louvre. Mais les démarches sont si longues que cette personne est morte avant que cinq œuvres du Louvre ne soient rendues à la famille qui était devenue française en 1999. Une restitution avait eu lieu en 2015, trois en 2016, et il faut souligner que depuis la création d'une commission d'indemnisation des victimes de spoliations, décret n°99-778 du 10 septembre 1999, les musées coopèrent beaucoup plus facilement qu'auparavant et même aident aux recherches généalogiques. Ce qui ne signifie pas naturellement que tout soit résolu. En 2013, Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture en France, manifestait son impatience: "Ce n'est pas normal que les familles soient obligées de faire des recherches, puis de quémander devant les musées. Ce doit être à l'État de retrouver les propriétaires de ces MNR, musées nationaux récupération".