Autres articles
-
Les économies asiatiques face à l’administration Trump : une dépendance réciproque qui limite les risques
-
L’élection de Donald Trump offre des opportunités, malgré le retour du risque politique
-
Quelles conséquences pour les marchés en cas de victoire de Donald Trump?
-
Baisse de l'euro : quel impact pour l'immobilier américain ?
-
Quand Wall Street se transforme en quartier résidentiel…
« Le contexte n’est pourtant pas le même et la politique économique de Donald Trump ne produira probablement pas les mêmes effets bénéfiques que celle de Ronald Reagan. Les marchés sont trop complaisants » affirme Dan Roberts, qui a fait partie du comité de conseil économique auprès du Président Reagan entre 1981 et 1983. Au début des années 80, l’environnement de taux était diamétralement différent, avec des taux Fed Funds à environ 20% au début de l’année 1981. Les taux d’emprunt immobilier s’élevaient à près de 13%, comme le taux d’inflation, quand le taux de chômage avoisinait 8%, dans une période de récession économique.« Ronald Reagan disposait de plus de leviers pour stimuler l’économie. Il est arrivé au pouvoir en plein cycle de contraction, quand Donald Trump intervient au plus au haut du cycle d’expansion, la marge de manœuvre pour le gouvernement actuel est donc moindre » analyse-t-il. « Sur le volet fiscal, les baisses d’impôts de l’administration Trump seront six fois moins importantes que celles réalisées par le gouvernement Reagan à son arrivée au pouvoir ». Quant à l’augmentation des dépenses en infrastructures, elle est moins légitime aujourd’hui. « La construction de nouvelles routes ne donnera pas davantage d’emploi aux Américains, mais contribuera à l’augmentation des salaires. En contrepartie, cela risque de créer des tensions sur l’inflation » remarque Dan Roberts. La situation actuelle de quasi plein emploi limite de fait le surplus de croissance économique que pourrait apporter la hausse des dépenses publiques. En termes de stratégie d’investissement, Dan Roberts explique qu’une gestion active de la duration est essentielle dans l’environnement actuel. « L’objectif est de réduire la duration pour limiter le risque de taux.
Pour cela, nous vendons à découvert des futures sur les bons du Trésor américain dans nos portefeuilles. Pour aller plus loin encore, nous privilégions les maturités plus courtes dans le cadre du fonds Nordea 1 – Low Duration US High Yield Bond Fund ». La quête de rendement des investisseurs au cours des dernières années a conduit les valorisations des marchés obligataires à des niveaux jugés excessifs. Depuis janvier 2016, les spreads des obligations corporate américaines se sont significativement contractés, en particulier dans le compartiment high yield.« Les cours nous semblent désormais trop élevés. Cela réintroduit une part de risque, notamment sur les titres appartenant au secteur de l’énergie, que nous préférons céder après leur rebond spectaculaire l’an dernier » conclut Dan Roberts.