Cette collaboration de chercheurs de plus de 30 établissements médicaux, dirigée par le Wellcome Trust Sanger Institute britannique a cherché à identifier les problèmes génétiques non héréditaires similaires aux problèmes causés par les mutations BRCA1 et BRCA2 héréditaires, elles-mêmes causes de risque élevé de cancer du sein. L'idée derrière ces travaux est qu'une tumeur présentant cette signature génétique pourrait également bénéficier d'une thérapie par anti-PARP. Les chercheurs ont analysé l'ADN de biopsies de tumeurs du cancer du sein chez 560 patientes et séquencé le génome entier. Ils ont également effectué le même travail chez des patientes présentant des mutations de BRCA1 ou BRCA2 et rapproché ces 2 ensembles de données pour identifier les caractéristiques d'une signature commune. Le programme a permis de créer un modèle, HRDetect, capable d'identifier les tumeurs exemptes de mutation BRCA1 ou BRCA2 mais présentant des changements d'ADN les rendant déficientes en protéines BRCA.
le modèle qui détecte les tumeurs du sein non héréditaires mais déficientes en BRCA : l'étude montre que le modèle en question est à 98,7% sensible (il laisse passer moins de 2% des tumeurs déficientes en BRCA). Les chercheurs suggèrent que le modèle pourrait être utilisé au début du processus clinique, dès la première biopsie du patient, permettant ainsi une personnalisation précoce du traitement.
Un outil prédictif " extraordinairement efficace " concluent les chercheurs, de la sensibilité des tumeurs aux inhibiteurs de PARP. Cette avancée va permettre d'élargir le nombre de patientes pouvant bénéficier de ce nouveau traitement, à environ 20% des cas, sous réserve bien sûr de confirmation dans de plus larges essais cliniques.
March 13 2017 doi:10.1038/nm.4292 HRDetect is a predictor of BRCA1 and BRCA2deficiency based on mutational signatures