Détache-moi ! Dit l'autre
L'un cherchant à nouer, l'autre à dénouer des liens.
Couper ou ne pas couper le cordon ? Telle est la question !
Le cordon ombilical qui relie l'enfant à sa maman... le cordon sentimental qui relie l'aimée à son amant... ou le cordon légal qui relie le citoyen à sa cité...
Il est, je crois, inutile de faire remarquer que : SANS LIEN, IL N'Y A RIEN...
C'est la raison pour laquelle, chacun s'efforce dans la mesure du possible de créer des liens, de les démultiplier ou d'entretenir les siens... pour que son existence ne soit pas vide de sens. Elle en dépend !
Avec Internet, c'est devenu l'évidence. Une fonction de la plus haute importance :
On assimile nos biens à nos liens... plus on a de liens et plus on a de biens, même immatériels, ce sont des biens réels.
Dans les réseaux sociaux, ils sont même substantiels : ça indique à chacun son potentiel, sur le plan quantitatif et qualitatif.
C'est l'énergie nouvelle pour toutes les nouvelles générations, qui ont et auront plus d'impact que les précédentes. Plus de force de frappe. Parce que les coups de cœur et les coups de poings circulent, véhiculent et articulent une toute autre façon d'exister, de résister ou de lutter.
C'est une approche qui favorise les rapprochements.
Qui abolit la distance et nous rend si proches les uns des autres.
Ce n'est plus le particulier qui tend vers l'universel, mais l'universel qui prétend être particulier, chaussure à notre pied.
Le monde est peut être éclaté, mais on en a conservé les morceaux, tous les morceaux pour en faire un tableau visible sur ma petite tablette.
De l'écrit, à l'écran tout est dévalisé, numérisé, mémorisé. De la petite chaumière au palais de l'Élysée...
Notre intelligence naturelle et artificielle est passée à l'acte : parce qu'elle a plus de tact, plus de contact, donc plus d'impact... pour que même le dernier puisse devenir le premier à nous informer ou nous diriger.
Un être vous manque, un tweet, et c'est vite repeuplé !
Facebook n'a rien à voir avec votre look ou votre like, c'est un réseau d'influence et de gouvernance gigantesque dont on mesure à peine le niveau d'incidence.
Il n'y a plus de transcendance, plus de verticale, mais un horizon où chaque pion cherche à avoir l'ascendant, le premier ou le dernier mot.
C'est un cercle vertueux pour les vicieux et vicieux pour les vertueux, où l'on ne peut faire autrement que circuler... pour voir ou être vu, percevoir et être perçu, décevoir ou être déçu.
Sa circonférence est partout mais son centre c'est Vous !
"Je vous déclare unis par les liens sacrés de l'image" !
C'est sacrément bien foutu : pour chaque clic, vous avez droit à une claque !
Lien c'est bien le mot, le mot clé. Le mot sacré auquel il faudrait peut-être se consacrer. S'y consacrer en le nuançant, en y mettant l'accent.
Souvenez-vous-en :
Si vous naviguez sur internet avec une tête bien faite, vous ferez un triple constat :
Qu'il n'y a pas qu'un mais trois types de liens.
1- un lien virtuel
2- un lien réel
3- un lien substantiel
Le premier lien est ce qu'on appelle à proprement parler une connexion qui lie ou unit deux entités.
• Vous et votre correspondant par exemple
Le deuxième lien ne lie pas seulement, il rapporte quelque bien. Ce n'est plus une simple connexion mais un rapport. Il n'est pas seulement virtuel, il est réel.
• Google et vous par exemple ( Google se sert de votre lien virtuel, pour le transformer en bien réel)
Le troisième lien n'est pas seulement virtuel, ni seulement réel, il est surtout substantiel. On l'appelle "RELATION" comme celle qui unit le tout à la partie, la cause à l'effet, l'impactant à l'impacté.
• Google et Big Brother par exemple (ce n'est pas Google qui vous gère mais celui qui est derrière... telle ou telle plateforme financière).
Je vais vous décliner cette division avec une vision plus concrète :
Disons que Marine est celle qui a le plus de liens avec le pays
Fillon, plus de rapports avec ceux qui le dirigent
Et Macron, plus de relations... avec ceux qui dirigent ceux qui le dirigent.