Elle mobilise pourtant chaque année 2% du PIB pour la politique du logement, soit le double de ce que dépensent les pays voisins - sans que les résultats soient probants. Les Français dépensent plus pour leur logement, et sont moins bien logés, que leurs voisins européens. La pénurie dans les zones tendues se développe, et, ailleurs, nombre de programmes immobiliers ne trouvent pas preneur.
Pour sortir de l'impasse, cet ouvrage propose des réformes simples visant à créer un véritable " choc de l'offre de logement ", pour permettre à celle-ci - neuve, ancienne, locative ou sociale - de s'adapter à une demande qui croît. C'est là un enjeu majeur pour la bonne santé économique et sociale de notre pays.
Proposition 3. Redonner confiance aux investisseurs
" Pourquoi investir dans la pierre quand la rentabilité réelle équivaut à celle d'un livret A ? Il faut impérativement libérer l'offre locative, en mettant fin à l'encadrement des loyers. Ce dispositif dégrade la rentabilité de l'investissement privé, déjà fortement érodée par l'envolée des prix immobiliers plus rapide que celle des loyers au cours des 15 dernières années. Or toute baisse de rentabilité entraîne une fuite des investisseurs et une contraction de l'offre locative ", clament les deux observateurs du marché.
Autres suggestions : instaurer une garantie responsabilisante, protégeant le locataire des accidents de la vie, en contrepartie de procédures rapides d'expulsion. Et garantir la stabilité juridique et fiscale en matière d'immobilier. A noter qu' " au cours des 8 dernières années, 7 changements de régime autour des plus-values immobilières ont été votés ".