5ème dialogue énergétique Union européenne-OPEP

Publié le 25 juin 2008 par Sequovia

Le 5ème dialogue énergétique Union européenne-OPEP a eu lieu le 24 juin 2008 à Bruxelles. L’Union européenne et ses Etats membres étaient représentés par le commissaire européen à l’Energie Andris Piebalgs, le ministre slovène de l’Energie, Andrej Vizjak, et Jean-Louis BORLOO, ministre d’Etat, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire, qui lui succèdera comme président du Conseil « Energie » de l’Union européenne à partir du 1er juillet 2008.

Les débats ont porté sur l’augmentation des prix du pétrole ainsi que sur les évolutions à long terme du marché énergétique mondial. Introduisant les débats, le ministre d’Etat a déclaré : « la brutale flambée des prix du pétrole et leur volatilité met en danger nos économies. C’est un facteur important de déstabilisation, notamment pour les plus pauvres, en se répercutant sur tous les marchés des matières premières. Les déstabilisations économiques, sociales et internationales nous placent dans une zone de danger, et ce danger est aussi préoccupant pour les pays producteurs que pour les pays consommateurs ».

L’Union européenne et l’OPEP ont ainsi lancé d’urgence une étude conjointe sur le mécanisme et la nécessaire régulation des marchés. Les résultats de cette étude sont attendus fin octobre 2008.

Jean-Louis Borloo a également précisé : « je suis frappé par la déconnection entre les marchés physiques des matières premières (l’offre, la demande), et l’activité intense sur les produits financiers dérivés de ces marchés : aujourd’hui, il y a 20 fois plus de « barils papier » en circulation que de barils réels. On peut faire le même constat pour toutes les matières premières, en particulier énergétiques et alimentaires ».

A l’occasion de ce dialogue, l’OPEP et l’Union européenne ont souligné les défis à long terme que doit relever la planète.

Jean-Louis Borloo a rappelé : « le défi climatique est le plus grand enjeu énergétique de ce siècle : en quelques décennies, notre modèle économique, un des moteurs de notre croissance, doit changer du tout au tout, car il n’est plus possible de continuer d’émettre autant de gaz à effet de serre. Nous entrons dans l’époque de la rareté et les intérêts de l’Union européenne et de l’OPEP sont communs et totalement liés. Je souhaite que l’Union européenne et l’OPEP coopèrent le plus étroitement possible pour faciliter le mouvement vers l’économie décarbonée : nous avons besoin d’un partenariat global fort pour la réduction des besoins énergétiques, la recherche, le déploiement des énergies renouvelables et réaliser cette nécessaire transition énergétique ».