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Loreena McKennitt de retour au Grand Rex

Publié le 16 mars 2017 par Tanja @HaKo_niwA

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Après une série de dates au Canada et aux États-Unis, Loreena McKennitt revient en Europe en mars 2017 pour sa première tournée dans notre continent depuis 2012 (voir compte rendu du blog). Le 14 mars elle était sur la scène du Grand Rex accompagné de deux musiciens avec qui elle collabore depuis longtemps, le guitariste Brian Hughes et la violoncelliste Caroline Lavelle.

Habituée à jouer dans de grandes salles de concert, entourée de beaucoup de musiciens, cette nouvelle tournée se veut plus intimiste, et crée une véritable connexion avec son public.  « J’ai du mal à croire qu’il se soit déjà passé cinq ans depuis la dernière fois qu’on a joué en Europe, pour nous c’est beaucoup de temps !, dit McKennitt. J’ai toujours énormément apprécié les concerts à l’étranger, surtout au printemps. J’ai hâte de partager avec le public ce nouveau spectacle en trio si intimiste. Et bien sûr, c’est toujours un plaisir de rencontrer un nouveau public, et de retrouver ceux qui nous suivent depuis des années. » (Texte tiré de la promo officielle)

Le concert débute par Samain night le titre qui introduit Parallel dreams. Sa voix résonne et je sais pourquoi je suis là, fidèle au poste. J’en ai des frissons. Elle reprendra ensuite un autre titre de cet album : Annachie Gordon, le texte vient du folklore écossais et raconte l’histoire, très triste d’une jeune fille que son père veut marié mais qui aime déjà un autre homme : Annachie Gordon. C’est un plaisir de retrouver ses titres en live.

Et c’est vrai que ce spectacle n’avait rien à voir avec ses précédents concerts. Elle a beaucoup parlé, plus qu’à son habitude nous racontant des anecdotes amusantes sur ses voyages. Inspiré des voyages de Loreena McKennitt à la recherche de l’histoire Celte – de la Chine et la Mongolie à la Turquie et l’Irlande -, le spectacle est enrichi des poèmes de Yeats et d’autres auteurs classiques comme Shakespeare et Tennyson, et avec des œuvres de son album Troubadours on the Rhine (voir ma critique lors de sa sortie).

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Photo du Grand Rex

Si on excepte ses deux derniers albums celui qui est le mieux représenté est The visit avec quatre titres et pas des moindre : all souls night, Bonny Portmore, The Lady of Shalott ou encore Gleensleeves une des chansons anglaises traditionnelles les plus connues car maintes fois reprise de part le monde.

C’est avec plaisir que l’on retrouve un titre de son album An Ancient Muse : Penelope’s Song.

Elle revient sur son projet qu’elle n’avait pas pu mener à terme. Elle nous raconte l’histoire des immigrants Irlandais venu au Canada pour échapper à la famine. Elle alterne poèmes et chansons.

The Wind That Shakes the Barley (Le vent qui secoue l’orge), la chanson éponyme, est une ballade irlandaise écrite par Robert Dwyer Joyce. La chanson parle d’un jeune rebelle de Wexford qui est sur le point de sacrifier sa relation avec son amour de toujours et plonger dans le courant de violence lié à la Rébellion de 1798 en Irlande. La référence à l’orge dans la chanson provient du fait que les rebelles irlandais emportaient souvent de l’orge dans leurs poches comme provisions lorsqu’ils marchaient. Moins enjoué que les autres de par son thème, Loreena transmet admirablement la gravité du texte.

Loreena continue de nous promener en pays celte avec Down By the Sally Gardens, un poème de William Butler Yeats publié en 1889. Il avait tenté de recomposer une vieille chanson de trois lignes chanté par une paysanne. Là aussi son interprétation est magistrale. Puis elle enchaîne avec l’instrumentale The Emigration Tunes.

Elle termine cette partie de son spectacle avec On a Bright May Morning est une ballade écossaise traditionnelle où elle excelle à la harpe.

Après une pause de 15/20 minutes elle revient sur scène pour la seconde partie de son concert.

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Quel plaisir d’entendre the Bonny Swans (The mask and mirror) même si c’est d’une façon très minimaliste. J’adore ce titre et je ne suis pas la seule. Stolen child est un titre tiré de son premier album : Elemental. Un titre fort dont les paroles sont tirés d’un poème de William Butler Yeats. Le poème est basé sur la légende irlandaise et concerne les fées qui séduisent un enfant pour les enlever.

Le set se termine avec Dante’s Prayer (The Book of Secrets), la salle lui fait une standing ovation. Elle vient nous saluer avec ses deux comparses. Ils méritent tellement tous ces applaudissements.

A peine le temps de sortir qu’elle revient pour un nouveau titre. C’est le premier rappel avec l’incontournable The mummers’ dance tiré de son album The book of secrets. C’est une des rares qui fera un peu bouger le publique ce soir là.

Elle quitte une nouvelle fois la scène et revient pour un tout dernier titre : Full circle tiré de The mask and mirror. Cette fois le concert est malheureusement fini, j’espère qu’elle reviendra plus vite. Cinq ans c’est long !

C’était un concert intimiste, très différent de ceux qu’elle avait pu faire en France et en adéquation totale avec son dernier album en date : Troubadours on the Rhine. Elle s’est transformée le temps d’une soirée en conteuse, nous étions tous assis devant elle à boire ses paroles, à rire quand elle faisait de l’humour, à avoir la larme à l’œil quand ses propos étaient grave. Même si des titres comme Huron ‘Beltane’ Fire Dance ou Santiago (surtout Santiago) m’ont manqués, j’ai adoré ce concert. C’est un bonheur de la retrouver sur scène à chaque fois. 

Set list (pas sûr à 100% de l’ordre j’ai repris cette de Londres !!)

Samain Nights
All Souls Night
Annachie Gordon
Stolen Child
Penelope’s Song
The Emigration Tunes
The Wind That Shakes the Barley
Down by the Sally Gardens
The Emigration Tunes
On a Bright May Morning
Greensleeves
Bonny Portmore
The Bonny Swans
The Lady of Shalott
The Old Ways
Dante’s Prayer

Encore
The Mummers’ Dance

Encore 2
Full Circle


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