J'ai longuement hésité avant de publier cet article car il est très personnel. Comme l'impression de me mettre à nu en vous dévoilant mes peurs et mes angoisses de future maman. Et puis, je ne souhaitais pas que ces mots soient mal interprétés. A moins d'être complètement déconnectée, je n'imagine pas une future maman ne pas connaître quelques angoisses au cours de sa grossesse. Les écrire est un excellent moyen de les exorciser et surtout je ne pense pas être la seule maman dans ce cas. Lors de la grossesse, il est souvent difficile de confier ses peurs ou d'admettre que tout n'est pas facile. J'ai beau avoir déjà un enfant, ça ne change pas grand chose.
Rassurez-vous, ces angoisses ( je suis à la base une personne très angoissée) ne gâchent en rien le bonheur de ces derniers mois. Cet enfant à naître me comble de bonheur et j'ai encore du mal à réaliser que je serai bientôt la maman de deux garçons. J'ai parfois l'impression que mon cœur va exploser d'amour tant c'est fort et incomparable. Il n'y a pas suffisamment de mots pour décrire tout ça.
Quoiqu'il en soit, j'ai envie de vous confier mes angoisses, mes peurs et autres interrogations... Car j'aimerais beaucoup que nous échangions sur tout ça. Je n'ai pas assez de futures ou jeunes mamans dans mon entourage !
∼ Et s'il y avait un problème... ∼Je pense que c'est ma principale peur depuis que j'ai fait mon test de grossesse... Comme si ce trop plein de bonheur ne pouvait se transformer qu'en drame, comme si je n'avais pas droit à ce bonheur. Entre les risques de fausse couche ( qui touchent tellement plus de femmes qu'on ne le pense), les examens mensuels, les échographies, les tests de toxoplasmose, etc, il est bien difficile de ne pas s'inquiéter à un moment donné. Lors de mon début de grossesse, j'ai appris que j'avais quelques soucis de santé - inconnus jusqu'à présent - qui ont beaucoup médicalisé ces derniers mois. En toute logique, ça n'a fait qu'accentuer mes craintes. Encore aujourd'hui je ne suis pas rassurée.
∼ Le moment de l'accouchement ∼Et on arrive au fameux moment de l'accouchement. Après des mois à stresser pour ce grand jour, je suis aujourd'hui partagée entre appréhension et excitation. Tellement hâte de rencontrer mon petit bébé ! A plus de 7 mois de grossesse, j'essaye de me détendre au maximum sur ce sujet étant consciente que de toutes façons, ce n'est pas moi qui décide !
Pour mon premier enfant, je n'avais pas peur d'accoucher n'ayant aucune idée de ce qui m'attendait... Mais ma première expérience a été tellement éprouvante que je n'ai pu m'empêcher de me questionner. Pour doudou, après une dizaine d'heures de travail, mon accouchement s'est transformé en césarienne en urgence sous anesthésie générale. Depuis sa naissance, les gynécologues n'ont cessé de me répéter que j'aurais forcément une césarienne pour un deuxième. Puis finalement, ces derniers mois, le discours a changé et maintenant c'est " on verra bien ". Je prends du recul ( dans la mesure du possible ^^), et je me dis que ce petit bébé sera bientôt près de nous et c'est bien l'essentiel... Peu importe la façon dont il arrive.
Quand j'étais enceinte de doudou, je n'avais à me préoccuper que de son arrivée à lui... Mais aujourd'hui, avec un enfant de 6 ans à la maison, les choses sont bien différentes. Il faut penser sérieusement à l'organisation. Et si le travail commençait en pleine nuit ? Et s'il commençait quand nous sommes tous les deux seuls à la maison ? Quand il est à l'école ? J'ai également dû rassurer au maximum mon grand doudou qui appréhendait les quelques jours d'hôpital où il serait sans moi. Il sait qu'il viendra nous voir tous les jours et que tout devrait rouler ( normalement ^^) pendant cette courte absence !
∼ L'amour ne se partage pas, il se multiplie ∼Phrase que j'ai répété à de nombreuses reprises à mon doudou... A aucun moment, je ne veux qu'il se sente délaissé. J'ai bien conscience qu'après avoir eu sa maman pour lui tout seul pendant 6 années, il risque d'y avoir quelques moments " difficiles ". Je lui parle beaucoup ces derniers temps de l'arrivée du bébé mais également de lui quand il était bébé, du rôle de maman auprès d'un tout petit, etc. Pour le moment, il n'exprime que du bonheur à l'idée d'avoir son petit frère. Nous passons déjà des moments privilégiés quand il met sa main sur mon ventre, qu'il parle au bébé et que ce dernier réagit. Je trouve ça absolument magique. Et puis il ne cesse de se projeter quand son petit frère sera auprès de nous.
J'espère également m'organiser au mieux pour être la plus présente possible pour mon bébé... Le fait de s'occuper de deux enfants au quotidien annonce une nouvelle vie et de nouveaux challenges à relever. J'espère pouvoir parvenir à apporter à l'un et l'autre tout ce dont ils ont besoin.
∼ Vivre une nouvelle vie ∼Avoir un petit bébé à la maison va changer pas mal de choses dans les mois à venir. La fin de mon congé maternité correspondra à mes débuts dans l'auto-entreprenariat. J'ai peur de me sentir débordée, de ne pas m'organiser correctement, de ne pas réussir à concilier bébé, travail à la maison, l'entrée de mon doudou au CP, etc. Vais-je réussir à mener à bien mes projets professionnels ? A gagner suffisamment d'argent pour vivre " décemment " ? Rhaaaaaaa... A quel moment mon cerveau se met en pause ?!
En plus, l'amoureux ne termine pas le travail super tôt, bosse le samedi, etc. Pitié que ce ne soit pas panique à bord ! ^^
Je n'oublie pas non plus ma phobie de la conduite... Je n'ai toujours pas repris le volant. Avec deux enfants, il va bien falloir que je me mette un gros coup de pied aux fesses. Mais si c'était si simple... Je crois que plus je me mets la pression, plus je me bloque. J'espère de tout cœur avoir une sorte de révélation, le fameux déclic pour me décoincer.
∼ Etre le papa de l'un... Mais pas de l'autre ∼Je ne vous cache pas que je me pose quelques questions sur le sujet. Mathieu n'est pas le père d'Edouard, même s'il se comporte comme un vrai papa au quotidien. Il sera LE papa du petit bébé... Que va-t-il se passer dans sa tête ? Inconsciemment fera-t-il des différences ? A aucun moment, je ne veux qu'Edouard regarde son frère en se disant qu'il vit avec ses deux parents et pas lui ou qu'il puisse se sentir à l'écart. Je redoute qu'il puisse avoir ce genre de pensées même si elles me semblent tellement humaines et normales. Je tenterai au maximum d'être vigilante pour que ça n'arrive pas. Edouard a son papa à lui et un beau-papa qui l'aiment... Quant à moi, je suis juste une maman qui va avoir son deuxième enfant, certes avec un autre papa, mais dans mon cœur de maman, il n'y a aucune différence. C'est ma famille. Point.