Nils et Zéna épisode 1 : L'homme au cigare de Sylvie Deshors (Auteur) et Apolline Delporte (illustrations) 3,75/5 (01-03-2017)
L'homme au cigare (144 pages) premier épisode des aventures de Nils et Zéna est paru le 1er mars 2017 dans la toute nouvelle collection des Editions Sarbacane : Pépix Noir.
L’histoire (éditeur) :
Après une journée à jouer aux cartes dans la cabane perchée qui domine leur cité, Nils et Zéna sans oublier Kraï partent en expédition dans un hangar à l'abandon, au fond de l'impasse.
Ils découvrent, caché dans le sous-sol, un stock de vêtements Benzine, marque très prisée par les jeunes ; ça sent la contrebande..
Mon avis :
Nils vit au treizième étage d’une barre d’immeuble de la cité d’à-côté. Ainé d’une famille de 4 garçons, cet as de l’informatique (dont les parents trop modestes sont incapables de lui offrir un PC) est également un excellent danseur de hip-hop (qui n’hésite pas à déployer ses talents chaque jour sur le trottoirs)
Zéna, personnalité bien trempée peu intégré à la vie sociale du collège (son seul ami est Nils), a quant à elle, la chance d’habiter un pavillon dans une petite impasse. Sous son allure de gothique mal aimable, elle cache un incroyable talent de mémoire photogénique (et possède un ami fidèle : KraÏ, le ccorbeau)
Tous les deux, bien différents, sont pourtant inséparables depuis l’été dernier, habitués à se retrouver dans une cabane en haut d’un arbre derrière la maison de Zena, passant leur temps à jouer au Uno.
Un jour, en voulant aller chercher du vieux bois pour faire un feu, les deux ados se rendent dans le terrain vague qui longe le canal où se dresse l’entrepôt d’une vieille usine délabrée. Abandonné depuis des années, ce hangar est étonnant propre, ce qui réveille la curiosité des deux jeunes en mal de sensations fortes. Zéna, un peu plus fouineuse que Nils (et surtout moins peureuse) farfouille et tombe sur un tas de cartons contenant des vêtements « Benzine », LA marque du moment, bien tendance et surtout pas donnée ! Pensant avoir affaire à des marchandises tombées d’un camion appartenent aux « grands frères » des citées, ils quittent rapidement les lieux. Mais c’est bien trop tentant pour Zéna qui choisit d’y retourner et de se pointer habiller de la tête aux pieds en Benzine, se fourrant ainsi dans de sales draps…. Bien plus mauvais que les caïds des cités….
Nils et Zéna est un roman jeunesse court et illustré (style manga) qui est parfait pour se jeter dans la gueule des romans noirs quand on a tout juste 10-11 ans. L’histoire, une enquête dangereuse, palpitante et pleine d’action dans le monde des adultes, est menée par deux ados hyper actuels auxquels on s’identifie tout de suite (même s’ils gardent un style particulier).
Ça donne envie, non ?
L'homme au cigare est le premier volume d’une série policière (en trois tomes qui se suivent mais ne se ressemblent pas), qui ouvre la nouvelle collection des Editions Sarbacane : Pépix noir. Bonne pioche donc avec ce premier volume, qui repli super bien son rôle et offr de nouvelles lectures aux jeunes ados.
On est vite embarqué dans cette folle aventure où l’action ET le suspens sont au rendez-vous et dont l’ensemble colle bien à la réalité. Les personnages ne sont pas des êtres hors du commun et ne font pas du tout clichés (même si certains aspects tendent à le faire penser). La nuance est de mise et permet justement de s’attacher et surtout se mettre facilement à leur place. Ainsi, même s’ils se révèlent courageux, ils sont aussi du genre à hésiter avant de se lancer dans cette dangereuse affaire de contrebande (au risque de leur vie !). Et oui, parce que ça leur arrive aussi d’avoir la frousse et de manquer d’assurance. Et là, je dis : « ouf, on a vraiment affaire à des ados ! ».
J’ai aimé leur tempérament et leur complémentarité. Ils m’ont, autant l’un que l’autre, donner envie de ne pas quitter le livre, que j’ai lu d’une traite afin de vitre connaître le fin mot de l’histoire ! Ah oui, en plus le livre fait moins de 150 pages, de quoi embarquer et ne pas lasser des lecteurs qui sont parfois un peu frileux devant les pavés.
Bon, pour d’autres, c’est un peu court (c’est vrai que c’est une lecture vraiment rapide), mais c’est loin d’être expéditif et bâclé. Les événements s’enchaînent en vitesse et on voudrait plus de développement parfois, mais l’essentiel est là et clairement expliquer. Le rythme est, autant que ses trois protagonistes (n’oublions pas le corbeau Kraï) est vraiment, je pense, l’atout de cette série.
Tout bon donc pour ce premier opus qui, en plus, est sorti en même temps que le tome deux, que je vous invite à vous procurer aussi. Celui-ci commence sur les chapeaux de roues et est tout aussi addictif !!!!