Hello les Nautes!
Une fois encore, je me rends compte que ma culture cinématographique souffre de manques. Et l’un de ces manques a été comblé hier soir grâce à France Ô. Aaaaah France Télévision, que ferais-je sans toi?
Une fois de plus donc, me voilà à regarder un film génial sans savoir pourquoi je ne l’ai pas vu avant. The Help, une histoire magnifique servie par des actrices parfaites.
Je spoile un peu!
Aibileen Clark et Minny Jackson sont des bonnes noires qui n’ont connu qu’une vie de servitude au service de blanches vindictives comme Hilly Holbrook. Une jeune blanche revenue au pays, Skeeter Philam, va cependant réveiller les consciences en approchant les bonnes de la ville afin d’écrire un roman sur leur condition. Et les langues se délient peu à peu…
Je devrais avoir vécu sous un caillou pendant des années si je n’avais pas entendu parler de ce film et du roman duquel il est adapté…
Et quel dommage ç’aurait été de ne jamais le voir, vraiment. On parle énormément de la condition des Noirs Américains en ce moment (avec raison) mais ici j’ai pris le film comme un récit sur la condition des « domestiques » tout court. Dans la famille, nous avons l’expérience des grandes familles adorables et bien sous tous rapports qui traitent leurs « gens de maison » comme de la merde. Au XXIe siècle. Rien n’a finalement changé.
The Help a comme avantage, par contre, d’avoir des personnages forts et presque uniquement féminins (AMEN!) servis par des actrices juste magnifiques dans leurs rôles, qu’ils soient positifs ou pas du tout.
Emma Stone qui incarne Skeeter, par exemple. Elle est loin d’être l’héroïne du film et pourtant son personnage détonne par le traitement qu’elle fait des gens qui l’entourent, alors que les autres Blancs ne voient même pas les personnes qui les servent. Evidemment ça m’a parlé.
Viola Davis est excellente en Aibileen, cette femme qui souffre en silence et qui se pense trop faible alors qu’elle est le contraire. Une femme d’un courage rare.
Mais j’ai eu une petite préférence pour son amie Minny, interprétée par Octavia Spencer, une femme avec un caractère de feu que j’ai adorée bien avant d’apprendre qu’elle avait fait bouffé de la merde à sa patronne (qui l’a bien mérité d’ailleurs).
Et Jessica Chastain, juste lumineuse en Celia Foote, petite provinciale sans préjugés qui se lie d’amitié avec Minny sans aucun a priori. ❤
Parmi les autres je citerai bien entendu Bryce Dallas Howard que je n’ai jamais autant voulu baffer; et Allison Janney dans le rôle de la mère de Skeeter, un personnage plus nuancé qu’il n’y parait au premier abord…
Bref, un film de qualité, un thème d’actualité, et juste un merveilleux moment. Merci les filles.
Note: 8,5/10 (scénario: 8/10 – jeu: 10/10 – BO: 8/10 – drame engagé: 8/10)