L'étude menée auprès de 364 patients de 74 médecins de différents hôpitaux de Montréal, dont certains devaient effectuer, en plus de leur traitement habituel, un nombre de pas donné et les quantifier à l'aide d'un podomètre, montre qu'à 1 an, les patients s'étant vu prescrire de la marche avaient effectué 1 200 pas de plus par jour en moyenne que les autres. Chez les deux tiers de ces patients, les médecins observent une baisse de la glycémie et parfois une amélioration de la résistance à l'insuline. L'étude montre aussi que chez les personnes diabétiques de type 2, la pratique régulière de la marche permet de réduire de 40% le risque de décès prématuré et d'accident cardiovasculaire à 10 ans.
Si de nombreux patients font le vœu d'être plus actifs, il reste difficile de changer les comportements, soulignent les auteurs. Leur solution, le calcul du nombre de pas effectués par le patient comme un traitement, voire pratiquement " comme une médication " , souligne l'auteur principal, le Dr Dasgupta : " 10.000 pas, c'est la prescription : Les gens font de l'exercice à différents moments de la journée, il peut donc être compliqué d'évaluer la distance totale parcourue. En comptant ses pas, on peut plus facilement mesurer son activité physique, notamment si l'on ne court pas ou si l'on ne va pas à la salle de gym " .
10.000 pas, c'est un minimum : il est recommandé de faire au moins 10.000 pas par jour, concluent les auteurs, pour commencer à ressentir les bienfaits de l'exercice sur notre santé. Les personnes qui font moins de 5.000 pas par jour s'exposent à un risque élevé d'hypertension et de diabète de 2 - des maladies qui peuvent occasionner une crise cardiaque, un infarctus ou une cécité.
Diabetes, Obesity and Metabolism 22 FEB 2017, DOI: 10.1111/dom.12874 Physician step prescription and monitoring to improve ARTERial health (SMARTER): A randomized controlled trial in patients with type 2 diabetes and hypertension